Un grand nombre de tombes appartenant à des combattants kurdes ont été détruites dans les villages des zones rurales dans la province de Bingöl.
La campagne d’attaque de l’armée turque contre les tombes des combattants kurdes tombés au combat s’accentue de plus en plus au Nord-Kurdistan (Turquie). Suite à une importante recrudescence des destructions systématiques, en avril dernier, dans les provinces de Van et Amed (Diyarbakir), les mêmes actes se répandent désormais dans d’autres régions. Un grand nombre de tombes appartenant à des combattants kurdes ont été détruites dans des villages des zones rurales dans la province de Bingöl.
La tombe de la combattante Sevda Serinyel a également été vendredi la cible de la campagne d’attaque turque.
La famille de Serinyel a été convoquée au commissariat le 14 avril. Le commandant demanda à la famille l’identité de la personne ayant érigé cette pierre tombale et ayant fait marquer les inscriptions dessus. Il a ensuite été demandé à la famille de retirer cette pierre tombale. La famille refuse les demandes du comandant, affirmant qu’il n’y avait aucune inscription sur la pierre tombale qui constituait quelconque crime.
Suite à cela, les soldats turcs profanèrent la tombe de Serinyel et retirèrent les inscriptions « Mercan » (coral, en turc) et « Nous sommes morts parce que nous aimions tellement la vie ».
Après cet incident, les soldats ont appelé à maintes reprises la famille en les pressant de retirer la photo de la pierre tombale. Les membres de la famille de Serinyel ont dès lors commencé à veiller sur le cimetière pour prévenir une autre attaque.
D’autre part, les soldats turcs ont profané quelques tombes des guérilléros des HPG dans les villages de Gözeler (Ibrahiman), de Karer et dans 9 autres villages habités par des Alévis. Les soldats ont par la suite appelé les familles et leur ont demandées de « retirer les pierres cassées ».