Plusieurs organisations de défense des droits humains ont demandé à la justice iranienne d'annuler la condamnation à mort de Pakhshan Azizi.
Le portrait de Pakhshan Azizi sur une banderole déployée au cours d'une manifestation pour la libération des prisonniers politiques détenus dans les geôles iraniennes

Plusieurs organisations de défense des droits humains ont demandé à la justice iranienne d’annuler la condamnation à mort de Pakhshan Azizi.

Des dizaines d’organisations de défense des droits humains ont appelé la justice iranienne à annuler la condamnation à mort de Pakhshan Azizi. Dans un communiqué publié lundi soir, les ONG signataires condamnent fermement la décision de la justice iranienne de maintenir la condamnation à mort de l’activiste kurde. L’Iran doit renoncer à la peine de mort et libérer Azizi sans condition, souligne le communiqué.

Assistante sociale de formation, Pakhshan Azizi a également travaillé comme journaliste. En août de l’année dernière, elle a été arrêtée à Téhéran par des agents du ministère du Renseignement et sévèrement torturée pendant des semaines, tant physiquement que psychologiquement. Elle est actuellement détenue dans la tristement célèbre prison d’Evin. En juillet dernier, un tribunal de la capitale iranienne a condamné Azizi à la pendaison pour « insurrection armée contre le système ». La jeune femme est accusée sans aucune preuve d’être membre du Parti pour une vie libre au Kurdistan (PJAK), ce qu’elle rejette, dénonçant une accusation sans fondement et un jugement politique.

Les 26 organisations signataires de l’appel en faveur d’Azizi, parmi lesquelles l’association berlinoise HÁWAR.help, Kurdistan Human Rights Network (KHRN) basé à Paris et l’ONG Iran Human Rights basée à Oslo, ont également souligné que le procès d’Azizi était grossièrement inéquitable. « La peine de mort prononcée est une violation flagrante des principes et des normes de protection des droits humains et une expression claire de la répression systématique de la liberté d’expression et du droit à la vie en République islamique d’Iran », déclarent ces organisations. 

« À travers cette condamnation à mort, le régime ne menace pas seulement la vie d’Azizi », insistent les organisations qui voient dans cette sentence une tentative des mollahs de se venger de ceux qui soutiennent la révolution « Jin, Jiyan, Azadi » [Femmes, Vie, Liberté], de réprimer l’expression pacifique des opinions et de poursuivre la violation systématique des droits des femmes en Iran.

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