Près de 419 partis politiques et organisations de la société civile ont lancé une campagne de signature intitulée « Un statut pour le Rojava, la liberté pour les peuples », appelant à la reconnaissance officielle de l’Administration autonome du nord et de l’est de la Syrie.
La déclaration commune a été présentée lors d’une conférence organisée au siège de l’Association des journalistes du sud-est, à Amed (Diyarbakır). Parmi les participants figuraient Keskin Bayındır, co-président du Parti des régions démocratiques (DBP), ainsi que de nombreux représentants des partis signataires et des organisations démocratiques.
Un appel à la reconnaissance du Rojava
Le texte, lu en kurde et en turc, met en lumière les bouleversements dans la région du Moyen-Orient, décrite comme un « mosaïque de langues, de religions et de cultures ». Il souligne que les frontières tracées après la Première Guerre mondiale, sans tenir compte des réalités politiques, sociales et culturelles, ont aggravé les tensions et conduit à des conflits persistants.
La déclaration précise :
« Les régimes autoritaires et antidémocratiques ont intensifié les problèmes au lieu de les résoudre. Aujourd’hui, les peuples du Moyen-Orient assistent à la chute progressive de ces systèmes despotiques. La solution à la crise réside dans l’établissement d’un système garantissant la liberté d’expression et la représentation de toutes les cultures, croyances et communautés marginalisées. »
Le modèle de gouvernance instauré au Rojava, notamment sous l’impulsion des femmes, est présenté comme une alternative prometteuse pour la paix et la stabilité dans la région. Cependant, la déclaration critique sévèrement les politiques de la Turquie, accusée de vouloir détruire ce modèle démocratique.
Un modèle démocratique pour la Syrie
Le texte appelle à la reconnaissance internationale du statut du Rojava, estimant que cette reconnaissance pourrait contribuer à une résolution démocratique de la question kurde, et plus largement à la paix au Moyen-Orient :
« Les peuples de la région ne peuvent plus tolérer une vie sans statut. Une gouvernance démocratique en Syrie, respectant les droits de toutes les communautés, est indispensable. »
Soutiens multiples
La campagne est soutenue par un large éventail d’organisations, incluant des partis politiques, des syndicats, des associations féminines, des plateformes écologiques, ainsi que des institutions culturelles et artistiques. Parmi les signataires figurent notamment le Parti des régions démocratiques (DBP), le Parti de la gauche verte, le Mouvement des femmes libres (TJA), et de nombreuses associations locales et nationales.