L’état de santé d’Abdurrahman Gemicioğlu, 67 ans, détenu malgré des pathologies graves, suscite une vive inquiétude.

Incarcéré le 3 octobre dernier après la confirmation de sa condamnation par la Cour de cassation à Hakkari (Colemêrg), cet homme souffrant de plusieurs affections graves, dont un cancer du côlon, une insuffisance cardiaque et des troubles de la prostate, a été placé dans la prison de haute sécurité de Van. Depuis son incarcération, son état s’est dégradé, nécessitant des transferts quotidiens à l’hôpital.

Le 25 octobre, Gemicioğlu a subi une brusque détérioration de son état et a été transféré en urgence à l’unité de soins intensifs de l’hôpital de recherche de la Faculté de médecine de l’Université Van Yüzüncü Yıl, où il est soigné depuis 18 jours.

Cependant, malgré la gravité de sa situation, les rapports médicaux, nécessaires pour une éventuelle réévaluation de son statut par l’Institut de Médecine Légale (ATK), tardent à être finalisés.

Sa fille, Elif Gemicioğlu, alerte sur la dégradation rapide de l’état de santé de son père, affirmant que son cancer du côlon a récidivé à cause de l’interruption de son traitement.

« Il a commencé à oublier où il se trouve. Il a même oublié qu’il est sous arrestation et ne reconnaît plus les personnes autour de lui », confie-t-elle, ajoutant à l’urgence d’un suivi médical adapté.

Ce cas pose des questions cruciales sur les conditions de détention des personnes gravement malades et sur la prise en charge de leur traitement médical en milieu carcéral. Les associations de défense des droits humains soulignent la nécessité d’une prise en charge immédiate et de l’accès à des soins appropriés, évoquant le risque de dégradations irréversibles, voire fatales, dans de telles circonstances.

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