Tuncer Bakırhan, co-président du Parti de l'égalité et de la démocratie des peuples (DEM Parti), a mis l'accent sur les débats concernant une nouvelle constitution lors d'une rencontre avec les citoyens à Bursa, en Turquie. Il a souligné la nécessité de mettre fin à l'isolement de certaines personnalités politiques et a appelé à une redéfinition de la citoyenneté en Turquie.
Tuncer Bakırhan, co-président du Parti de l'égalité et de la démocratie des peuples (DEM Parti)

Tuncer Bakırhan, co-président du Parti de l’égalité et de la démocratie des peuples (DEM Parti), a mis l’accent sur les débats concernant une nouvelle constitution lors d’une rencontre avec les citoyens à Bursa, en Turquie. Il a souligné la nécessité de mettre fin à l’isolement de certaines personnalités politiques et a appelé à une redéfinition de la citoyenneté en Turquie.

Lors de cet événement, organisé dans le district d’Osmangazi, M. Bakırhan a été chaleureusement accueilli. Il a évoqué les nombreuses réunions tenues dans plusieurs villes dans le cadre de cette campagne et a exprimé son attachement à la ville de Bursa.

Il a insisté sur les principes de justice sociale et de résistance en déclarant : « Nous ne venons pas d’une tradition politique qui se soumet aux oppresseurs. Nous suivons le chemin de Pir Sultan, Seyit Rıza, Şeyh Said, Mazlum Dogan, Deniz, Mahir et Ibrahim, dans la lutte pour la paix et l’égalité ».

Monsieur Bakırhan a abordé des sujets variés, allant de la crise économique à la mauvaise gouvernance, en passant par la corruption, les féminicides et les injustices en Turquie. Il a critiqué le manque de justice, mentionnant des personnalités politiques telles que Selahattin Demirtaş, Figen Yüksekdağ, Leyla Güven et Can Atalay, qui, malgré une décision favorable de la Cour constitutionnelle, restent emprisonnés.

Il a ensuite abordé la question de la liberté, en soulignant le besoin de reconnaissance pour les Kurdes : « Nous avons besoin de liberté, de pouvoir lire, écrire et danser dans notre propre langue ».

Concernant la nouvelle constitution, M. Bakırhan a déclaré : « Nous ne disons pas non à une nouvelle constitution civile et démocratique, mais elle doit inclure nos demandes : reconnaître la langue kurde, et offrir des conditions économiques dignes pour les travailleurs et retraités. Elle doit garantir la liberté de culte pour toutes les confessions, y compris les Alévis. Si cette constitution est sincère, ils doivent d’abord respecter les décisions de la CEDH et de la Cour constitutionnelle, libérer Selahattin Demirtaş et Figen Yüksekdağ, et lever l’isolement des prisonniers politiques. »

Monsieur Bakırhan a aussi abordé les conflits au Moyen-Orient et le rôle de la Turquie : « Le nationalisme, le sectarisme et les États-nations n’ont pas résolu les conflits au Moyen-Orient. La Turquie doit faire face à la question kurde, reconnaître l’égalité des citoyens alévis et garantir les droits des femmes. Une nouvelle constitution doit refléter toutes les couleurs de la Turquie et reconnaître la diversité des identités. Il est temps que la définition de la citoyenneté en Turquie soit redéfinie, permettant à chaque individu de vivre pleinement dans sa langue et sa culture. »

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