Dans un message qu’il a envoyé au Congrés National du Kurdistan (KNK) le co-président du conseil exécutif de l’Union des Communautés du Kurdistan (KCK), Cemil Bayik a souligné l’importance du rôle du KNK pour l’unité du Kurdistan et le congrès national qui réunira tous les partis.
« Nous serons libres que si nous nous unissons »
Après avoir qualifié les kurdes de « société la plus dynamique du Moyen Orient », Bayik a ajouté que les kurdes sont devenus la force motrice de la réforme démocratique de la région.
Les alliances des ennemis sont les pires menaces
« Sans aucun doute, le peuple kurde et du Kurdistan se trouvent au centre d’une grande guerre qui donne beaucoup d’opportunités pour la liberté de notre peuple. Cette situation contracte aussi beaucoup de dangers. (…) Les kurdes ont acquis de nouvelles responsabilités et occupent de nouveaux rôles dans la lutte face à l’EI et c’est ainsi qu’ils sont devenus la force montante de la région. Ici, la lutte kurde n’est pas seulement pour les kurdes. A partir de cet instant, les kurdes sont désormais la force qui mènera à l’indépendance, à la démocratie et à la liberté, par conséquent les pionniers de la révolution du Moyen Orient. Ni la guerre, ni la paix est possible sans les kurdes dans le Moyen Orient d’aujourd’hui.
Bayık a ensuite porté l’attention sur les alliances formées par l’Irak, l’Iran, et la Turquie puis a ajouté « nous ne pouvons tolérer cela, nous devons développer une résistance organisée dans tous les niveaux contre cela car ces alliances sont de grandes menaces pour les acquis politiques du peuple kurde et pour la démocratisation du Moyen Orient. Après avoir expliqué que l’unité national, la liberté et la démocratisation du Moyen Orient étaient liées, Bayık a affirmé : si nous pouvons parvenir à l’unité national et organiser le congrès national. Et si nous pouvons former des alliances démocratiques et des unions au Moyen Orient, notre peuple sera libre et la démocratie viendra dans notre région. Cependant, si nos politiques demeurent locales, qu’elles se limitent au Kurdistan alors les menaces se multiplieront ».
Le référendum d’indépendance
Après avoir critiqué la période à laquelle le référendum a été organisé, il a notamment déclaré que c’était une situation très risquée pour le peuple kurde.
« Nous ne serons pas du côté du gouvernement du Sud-Kurdistan ou de l’Irak qui défend des politiques sectaires et nationalistes. Nous ne prendrons pas parti dans ce conflit parce que ce sont deux politiques erronées. Nous ne pouvons en préférer une. Nous continuerons de suivre notre course vers l’indépendance, la démocratie et la liberté pour garder notre peuple loin de ce conflit. Nous essayerons de résoudre tout problème ethnique, religieux, sectaire, et culturel dans le contexte de l’autonomie démocratique en formant des fédérations, confédérations et éventuellement instaurer une société démocratique ».
Le co-président du conseil exécutif de du KCK a défini le rôle du KNK dans ce processus vital et a déclaré que toutes les formes politiques, ethniques, religieuses, sectaires de la société devraient s’inclure dans ces efforts pour l’unité nationale qui se base sur le partage de principes et valeurs communes.