La maison d’édition Aram a débuté une campagne de solidarité avec les détenus des prisons.
Fatma Arslan qui a appelé à participer au projet a affirmé que « celles et ceux qui sont dehors doivent créer des liens avec les prisonniers à travers des livres ». Les éditeurs ont défendu le projet à Amed puis à Istanbul. Les lecteurs participent à la campagne en achetant des livres ou en les ramenant à la librairie Aram à Beyoglu. Le principal but de ce projet est de sensibiliser la population face à l’etat d’urgence qui augmente les violations des droits et de « construire des ponts » avec les prisonniers pour qui les livres sont importants.
Arslan qui a d’abord expliqué l’importance de la campagne a annoncé que leur but était d’encourager la distribution de bouquins aux détenus qui, pour des raisons financières ne peuvent pas se procurer de livre. « Tout d’abord nous souhaiterions que celles et ceux qui viennent acheter des ouvrages à la librairie Aram, participent à la campagne en achetant un livre. Puis, les personnes qui ont des recueils chez eux peuvent faire un don pas avec ceux qu’ils jettent, mais avec les histoires qu’ils ont envie de partager. Nous avons beaucoup de retours positifs. En effet, nous avons déjà une cargaison de prête. Lorsque nous envoyons les ouvrages nous avons les reçus à la poste et c’est ainsi que nous pouvons communiquer à travers des lettres avec les prisonniers. Ensuite, c’est grâce à ces échanges que nous aurons des informations concernant la distribution des livres dans les prisons.
Elle a notamment rappelé que les détenus n’ont pas d’alternatives mis à part la sortie dans la cour et la lecture « leur seule possibilité est de lire les livres qui leur sont envoyés, découvrir ces nouveaux mondes, vivres ces nouvelles expériences. C’est pour toutes ces raisons que nous essayons d’élargir la solidarité, travaillons à propos de la censure et discutons de « l’uniforme » des prisonniers.