La situation au camp de réfugiés de Makhmour en Irak atteint un niveau critique alors qu'un blocus militaire a été tenté par les forces irakiennes. Selon le Mouvement de la Liberté (Tevgera Azadî), dans le contexte de cette crise, la Turquie aurait menacé l'Irak d'une "guerre de l'eau", cherchant à forcer le démantèlement du camp.

La situation au camp de réfugiés de Makhmour en Irak atteint un niveau critique alors qu’un blocus militaire a été tenté par les forces irakiennes. Selon le Mouvement de la Liberté (Tevgera Azadî), dans le contexte de cette crise, la Turquie aurait menacé l’Irak d’une « guerre de l’eau », cherchant à forcer le démantèlement du camp.

Le 20 mai, une tentative d’encerclement du camp de réfugiés de Makhmour par l’armée irakienne a été observée, entraînant deux blessures parmi les résidents du camp. Rappelant que les habitants de Makhmour ont fui le Kurdistan du Nord (Turquie) il y a 29 ans en raison de persécutions, Tevgera Azadî déplore que ces derniers subissent aujourd’hui des pressions constantes de la part des gouvernements de la région du Kurdistan et de l’Irak, malgré leur statut de réfugiés.

Au cours des pourparlers récents, les responsables irakiens ont révélé que la Turquie aurait menacé de lancer une guerre de l’eau contre l’Irak si le camp de Makhmour n’était pas démantelé. L’État turc semble ainsi déterminé à isoler le camp, voire à le démanteler progressivement avec la coopération du Parti Démocratique du Kurdistan (KDP), des gouvernements régionaux et de l’Irak.

Soran Omar, membre de la Commission de l’Immigration et des Migrants du Parlement irakien, a mis en lumière les motivations politiques derrière la répression du camp, mettant en cause les pressions de la Turquie sur l’Irak. Il a également souligné l’importance nationale de la question du camp de Makhmour, suggérant que tous les parlementaires de Bagdad doivent se faire entendre à ce sujet.

Plusieurs appels à une action internationale ont été lancés, demandant au gouvernement central de Bagdad et à toutes les parties concernées de cesser leurs efforts pour prendre le contrôle du camp. Le Congrès National du Kurdistan (KNK) a par ailleurs appelé l’État irakien à traiter la situation du camp de Makhmour conformément au droit international, soulignant que le camp est sous la protection de l’ONU et que toute attaque ou tentative de blocus représente un danger majeur contre l’humanité et le Kurdistan.

Laisser un commentaire