Après le tremblement de terre, la ville de Tall Rifat au nord de la Syrie est victime des bombardements turcs. Ce jeudi, un homme de 70 ans a été tué et un autre blessé dans une attaque de l’armée turque.
Après le tremblement de terre dévastateur, qui a fait des dizaines de milliers de morts et causé d’immenses dégâts dans la zone frontalière turco-syrienne, des régions kurdes du nord de la Syrie subissent les bombardements de la Turquie. Selon l’agence de presse Hawarnews (ANHA) qui cite des sources hospitalières, un civil de 70 ans a été tué jeudi dans un bombardement sur la ville de Tall Rifat, tandis qu’un autre homme a été blessé à l’oeil par des éclats de shrapnel.
Il s’agit de la deuxième agression militaire turque contre la ville de Tall Rifat depuis les séismes qui ont dévasté la région frontalière entre la Turquie et la Syrie le 6 février. Le lendemain du tremblement de terre, cette ville du canton de Shehba, qui abrite un grand nombre de personnes déplacées de la région d’Afrin occupée par la Turquie, avait été ciblée par des tirs d’artillerie de l’armée turque et des milices djihadistes alliées. Il est à noter par ailleurs que 15 000 personnes originaires d’Alep ont trouvé refuge dans la région après le tremblement de terre.
Le district d’Aïn Issa, à l’est de l’Euphrate, a également été attaqué à plusieurs reprises ces derniers jours. À Kobanê, également touchée par le tremblement de terre, un combattant des Forces démocratiques syriennes (FDS) a été tué dimanche dernier dans une frappe de drone ciblée de l’armée turque. « Alors que la communauté internationale se mobilise pour secourir les personnes sinistrées par le tremblement de terre dévastateur en Turquie et en Syrie, l’État turc continue de cibler nos zones », avaient alors déclaré les FDS dans un communiqué.