Depuis sept jours, on est sans nouvelles de plusieurs réfugiés de Makhmour arrêtés par le PDK au Sud-Kurdistan
Sept jours après leur arrestation par les forces de sécurité du Parti démocratique du Kurdistan (le PDK du clan Barzani), il n’y a toujours aucune nouvelle de plusieurs réfugiés du camp de Makhmour au Sud-Kurdistan (nord de l’Irak). Les cinq hommes, qui travaillaient habituellement à Bagdad, se rendaient à Koyê pour récupérer le corps de leur proche Dilovan Işlek, un réfugié du camp assassiné par un drone turc le 17 octobre. En chemin, ils ont été arrêtés par les forces de sécurité du PDK près de Hewlêr (Erbil). Lorsque leurs proches ont appris leur arrestation, ils se sont rendus sur place. Après avoir affirmé dans un premier temps qu’elles n’étaient pas au courant de l’arrestation, les forces du PDK ont ensuite été contraintes de reconnaître que les intéressés étaient en garde à vue dans la capitale kurde. N’ayant obtenu aucune autre information des autorités concernant le sort de leurs proches, les familles se disent inquiètes.
Tout en autorisant et légitimant les attaques de drones turques contre la population civile, le PDK prend exemple sur Ankara pour réprimer l’opposition dans le Sud-Kurdistan. En 2021 déjà, l’organisation de défense des droits humains Amnesty International avait accusé le Gouvernement régional du Kurdistan (KRG) de procéder à des arrestations arbitraires et à des disparitions forcées d’opposants. Le PDK coopère étroitement avec les services secrets turcs (MIT) avec qui il gère des centres communs d’interrogatoire et de torture.