De janvier à octobre 2020, au moins 256 femmes sont décédées en Turquie à la suite d’un meurtre et au moins 197 femmes dans des circonstances suspectes.
Le Centre de recherche sociopolitique a publié son rapport de 10 mois sur le féminicide. Le rapport couvre les mois de janvier à octobre 2020 et souligne qu’au moins 256 femmes sont décédées suite à un meurtre et au moins 197 femmes sont décédées dans des circonstances suspectes au cours de la période de 10 mois.
Le rapport a été compilé en comparant les données obtenues auprès de nombreuses agences, sites et publications, notamment We Will Stop Femicide, Bianet, Jînnews, Mezopotamya Agency.
Selon les données du rapport, les trois premières villes pour le nombre de décès enregistrés comme féminicide sont Istanbul (37), Izmir (19) et Antalya (13). Les provinces où aucun féminicide n’a été signalé dans les médias sont Artvin, Bayburt, Hakkari, Karaman, Malatya, Siirt, Tokat et Dersim.
Istanbul a également été la première ville où des femmes sont décédées dans des circonstances suspectes (19), suivie par Antalya (18), Amed (11), Aydın (11) et Mardin (10).
Le rapport indique que 37,9 % des femmes assassinées ont été tuées par leur mari ou leur ancien mari, 18,4 % par des connaissances ou des proches, et 16 % par l’homme avec lequel elles étaient en couple.
Le rapport ajoute que 57,8 % des femmes ont été tuées par des armes à feu, 27,3 % par des outils coupants, 6,6 % par noyade et 3,5 % par des coups. Dans 3,5 % des meurtres, la manière dont les victimes ont été tuées n’a pas été établie.
En examinant les données sur la façon dont les féminicides se produisent d’année en année, le rapport indique qu’il y a une relation directe entre l’augmentation des féminicides et l’augmentation de la possession d’armes personnelles.
En outre, 54,3 % des femmes ont été tuées à la maison, 33,6 % dans la rue, sur le lieu de travail, chez le coiffeur, dans le parc, dans les lieux publics.
Il n’a pas été possible de déterminer où 12,1 % des femmes ont été tuées.