Condamnant les attaques meurtrières menées par la Turquie sur le barrage de Tishrîn, la DAANES appelle la communauté internationale à agir contre ce qu’elle qualifie de crimes de guerre.
Bombardé par la Turquie et ses supplétifs djihadistes, le barrage de Tishrîn est devenu un point critique. Afin de prévenir l’effondrement du barrage qui entrainerait une catastrophe humanitaire dans la région, les habitants du Rojava mènent depuis le 8 janvier une vigile sur le site. Mais cela n’empêche pas la Turquie de mener de frapper la zone. Mardi encore, une frappe de drone turque a tué deux manifestants et en a blessé plus de 20 autres, dont quatre journalistes. Cette dernière attaque porte à 19 le nombre de civils délibérément tués par l’armée turque depuis le début de l’action de protestation menée sur le barrage de Tishrîn.
« Bombarder des personnes qui participent à une vigile pour la préservation d’infrastructures vitales est un crime de guerre abominable. Nous condamnons ces attaques avec la plus grande fermeté », a déclaré le soir même l’Administration autonome du Nord et de l’Est de la Syrie (DAANES) dans un communiqué. « Nous appelons toutes les forces qui ont une influence à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour que ces attaques cessent immédiatement », a ajouté l’administration autonome.
Le barrage de Tishrîn, situé au sud-est de Manbij, est depuis le 8 décembre 2024, date de la chute du régime Assad, au centre d’une offensive d’occupation de la Turquie et de son auxiliaire djihadiste, l’Armée nationale syrienne (ANS). L’objectif des forces turco-djihadistes est de repousser les Forces démocratiques syriennes (FDS) de la rive ouest de l’Euphrate afin de pouvoir attaquer plus facilement Kobanê, située à l’est. Depuis des semaines, le barrage est déjà hors service, près d’un demi-million de personnes à Manbij, Kobanê et dans d’autres régions du Rojava n’ont plus accès à l’électricité et à l’eau.