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Angela Davis, défenseuse des droits humains et universitaire américaine.

Dans une lettre ouverte publiée par le New York Times le 17 janvier, alors que Leyla Güven était au 70ème jour de sa grève de la faim, Angela Davis, défenseuse des droits humains et universitaire américaine, manifeste son soutien à la Députée du Parti démocratique des Peuples (HDP) Leyla Güven qui, à travers son action, demande la levée du régime d’isolement total imposé au leader kurde Abdullah Öcalan sur l’île-prison d’Imrali. Voici l’intégralité du message de solidarité de cette figure emblématique du mouvement des prisonniers politiques qui a elle-même participé en 1970, alors qu’elle était en prison, à un mouvement de grève de la faim pour protester contre les conditions de détention aux Etats-Unis.

« Elle offre sa vie en signe de protestation

Leyla Güven, Députée du Parti démocratique des Peuples en Turquie, est en grève de la faim à durée indéterminée depuis deux mois.

Après avoir consacré ses efforts politiques au fil des ans à la lutte contre les invasions militaires illégales et l’occupation des régions kurdes par l’État turc et contre les violations persistantes des droits humains par la Turquie, elle offre maintenant sa vie pour protester contre l’isolement d’Abdullah Öcalan, dirigeant Parti des Travailleurs du Kurdistan et des autres prisonniers politiques kurdes.

Mme Güven est une source d’inspiration majeure pour les peuples du monde entier qui croient en la paix, la justice et la libération. Je me joins à tous ceux qui la soutiennent et condamne les conditions répressives de l’emprisonnement de M. Öcalan.

Comme Mme Güven, des milliers de dirigeants et de représentants du Parti démocratique des Peuple et du Parti des Régions démocratiques sont derrière les barreaux. Le plus grand mouvement de défense des femmes en Turquie, le Congrès des Femmes libres, fondé au Kurdistan, a été dissout de force et nombre de ses membres ont été déchus. Des militants ont été emprisonnés et ceux qui se sont prononcés contre le massacre aveugle de milliers de Kurdes par l’armée turque depuis la fin du processus de paix en 2015 ont été criminalisés de multiples façons.

Nous devrions maintenant suivre l’exemple et la voie de Mme Güven pour protester contre l’isolement de M. Öcalan, reconnu comme le principal négociateur des Kurdes dans les pourparlers de paix avec la Turquie, et qui a déclaré que la lutte pour l’égalité des femmes était un processus politique révolutionnaire. Comme d’autres personnalités politiques emprisonnées qui ont été libérées lors de leur élection au Parlement, Mme Güven devrait également être libérée.

Ceux d’entre nous qui, aux États-Unis, ont protesté contre l’expansion du complexe pénitentiaire-industriel ont été encouragés au fil des ans par les actions courageuses des prisonniers politiques kurdes – en particulier par les femmes qui ont résisté contre les prisons de type américain en Turquie ».

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