Membre du comité exécutif du KCK, Riza Altun a affirmé que la résistance et la lutte kurde ont changé le cours de la crise au Moyen Orient puis décrit les développements du Rojava comme une première au Moyen Orient.
Lors d’un entretien avec le journal Yeni Ozgur Politika, Riza Altun a répondu aux questions des journalistes concernant les changements qui ont eu lieu au Kurdistan et au Moyen Orient lors de la « 3ème Guerre Mondiale ».
Ci-dessous la première partie de l’interview en détail de M. Altun :
Les mouvements révolutionnaires et les peuples du monde entier, spécialement d’Europe et d’Amérique Latine ont un intérêt croissant pour le PKK et le Rojava. Cependent la plupart ne peuvent comprendre la relation qu’entretient depuis la victoire de Kobane le mouvement kurde -qui défend des valeurs socialistes, anti-impérialistes- et la coalition internationale. N’est-elle pas en contradiction ? Ou est-ce une situation temporaire qui est apparue suite à l’occupation politique, idéologique sociale et l’isolation des kurdes ? Auriez-vous une autre explication ?
Pour comprendre la situation politique actuelle, on doit dans un premier temps savoir comment celle-ci s’est développée. Ce ne sont pas les résultats de liens politiques basés sur des relations tactiques et stratégiques. Cela devrait perçu comme le résultat politique et stratégique d’une situation politique et de la course de résistance et de la lutte.
Quand la dernière crise du Moyen Orient est apparue, le PKK faisait déjà parti de l’histoire de la résistance avec ses 40 années d’existence. Cette lutte était essentiellement contre le système impérialiste-capitaliste dirigé par les états coloniaux qui contrôlaient les 4 parties du Kurdistan en défendant ce système. Pendant exactement 40 années, ces pays ont soutenu les forces coloniales impérialistes et capitalistes et ont essayé de faire taire le mouvement pour la liberté.
Le complot contre notre leader Abdullah Ocalan est le résultat des efforts de ces forces. C’est une approche systématique qu’ils adoptent en vue d’éliminer notre mouvement. Ce sont les valeurs de l’impérialisme et du capitalisme. Au début de la crise du Moyen Orient, leur approche était d’exclure notre mouvement et de le détruire. Cette approche était basée sur les relations et les alliances des pouvoirs coloniaux et impériales. Nous pouvons le voir avec ce qui s’est passé en Syrie. Lorsque le chaos a éclaté en Syrie, de nombreuses parties au nom de l’opposition syrienne ont développé des relations avec l’impérialisme international et les puissances coloniales régionales. Les Kurdes étaient la seule partie à monter la résistance pour se défendre et n’avaient aucun lien avec qui que ce soit. Ils n’avaient aucun soutien d’aucun pouvoir.
Quand certains pouvoirs comme la Turquie et l’Arabie Saoudite ont profité de la crise syrienne pour enfaite viser les kurdes grâce à leurs gangs armés notre peuple a commencé à résister en reprenant les idées du leader Apo. Le régime syrien et ladite opposition syrienne a fait tout son possible pour détruire toute résistance. C’est lorsque les organisations comme l’Etat Islamique et Al-Nosra qui ont lancé des attaques avec le soutien d’Assad contre les kurdes qu’ils ont commencé à résistance. C’est ainsi que celle-ci a débutée.
Lorsque que ce combat et cette résistance a débuté, la Turquie, l’Iran, la Syrie et d’autres puissances similaires ont soutenu les islamistes radicaux qui attaquaient les kurdes en Syrie. D’autres états comme Israël ou les Etats Unis les soutenaient aussi. Ils développaient des projets et forçaient ces groupes à agir en accord avec leurs intérêts. Les groupes salafistes ont attaqué les kurdes avec ces soutiens jusqu’à la résistance de Kobanê. Kobanê a été un point tournant. Aucun pouvoir régionale ou international ne soutenait le mouvement d’indépendance des kurdes en Syrie, jusqu’à ce que la résistance de Kobanê ait lieu. Il n’y avait aucune puissance qui avait développé une relation stratégique avec les kurdes. Ils ont agi communément pour éliminer le mouvement kurde. L’Iran et le régime syrien, ensemble souhaitaient mettre fin à la résistance kurde. D’un autre côté les Etats Unis et Israel voulaient la même chose, c’est pourquoi ils soutenaient les partis salafistes avec des politiques diverses à l’aide de la Turquie et de l’Arabie Saoudite. Kobanê a vraiment été le point tournant de la lutte.
Shengal a donné un nouveau souffle au monde.
Les pouvoirs qui ont souhaité dominer le Moyen Orient par biais de l’EI ont poursuivi une politique délibérée et impitoyable. Ils ont suivi la même stratégie que Gengis Khan ou Tamerlan qui les ont aidés à conquérir le Moyen Orient dans un court laps de temps : de la violence illimitée et de la sauvagerie. Quand l’EI a décapité des milliers de personnes face à des caméras puis a envoyé ces vidéos aux agences de presse. Ce n’était pas parce qu’ils étaient illettrés. C’était juste le résultat de leur stratégie pour créer un climat de peur, panique et ainsi dominer les peuples. Après les premiers massacres, la peur s’était répandue avant même que l’EI assiège les villes, les habitants se rendaient sans montrer aucune résistance. La première résistance que l’EI a connu e eu lieu à Shengal. Les guérilléros du PKK et les combattants du YPG/YPJ ont été les seuls à résister lorsque l’EI a attaqué le peuple yézidi. Alors que les puissances militaires telles que les américains, les russes et états européens ont juste regardé le massacre en cours, les forces du HPG, du YJA Star, du YPG-YPJ ont sauvé des centaines de millieurs d’Ezidis, de Chrétiens et Musulmans.
La résistance à Shengal a donné un nouveau souffle au monde et a fait questionné la situation loin du climat de la peur et de la panique. Ils se sont demandé « alors que les Etats-Unis et l’Union Européenne jouissent d’un pouvoir militaire supérieur à tous pourquoi n’ont-ils pas agit contre cette atrocité ? Veulent ils bénéficier de cette barbarie ? » La nouvelle situation a remis en cause la légitimité de puissances internationales et des états régionaux et a porté l’attention sur le PKK et notre Leader. Elle a détruit l’étiquette « organisation terroriste » qui était constamment collé au PKK par l’état impérialiste et colonialiste Etat turc. Après cette résistance plus personne ne pouvait continuer à entretenir des relations avec l’EI ou d’autre organisations similaires . Les pays qui se définissent comme « états démocratiques » ont dû se mettre à la recherche de nouvelles tendances pour continuer à exister dans la région.
Les pouvoirs régionaux et internationaux ont débuté une nouvelle phase après la résistance de Kobanê.
Malgré la résistance de Shengal et ses résultats, les pouvoirs régionaux continuaient avec leurs politiques pro-EI et pro-Salafiste. Ils ont ensuite dirigé l’EI à Kobanê et ont souhaité la chute de la ville. Leur principal but étant de détruire les acquis des kurdes du Rojava et surtout des acquis du combat pour la liberté du Moyen-Orient. C’était dans leurs intérêts. Le régime et leurs soutiens souhaitaient en bénéficier en plus de la Turquie et de l’Arabie Saoudite. L’EI a créé des relations tactiques et stratégiques en adoptant une approche anti-kurde avec ces états. C’est ainsi que le projet d’attaquer Kobanê a muri.
Une grande résistance a fait face à l’attaque de Kobanê et cette fois ce sont les peuples des 4 parties du Kurdistan qui se sont appropriés cette résistance. Tous les kurdes que ce soit du Nord, du Sud, ou de l’Est ont montré beaucoup de sensibilité envers Kobanê.
La longitude de la résistance a même augmenté l’intérêt du peuple de la région et l’opinion publique internationale. Après 100 jours de résistance, Kobanê était l’actualité n°1 partout dans le monde. L’échec de l’EI a causé une scission politique. C’est dans ce contexte que les pouvoirs régionaux et internationaux ont réévalué leurs positions politiques et militaires, puis ont débuté un nouveau processus.
La résistance à Shengal et Kobanê ont bouleversé la conscience de la communauté internationale.
La résistance kurde à Kobanê et au Rojava a créé de nouvelles circonstances. La communauté international et l’opinion publique ont fait pression sur les Etats Unis et les autres forces internationales pour agir au Rojava.
« La résistance kurde à Kobane, au Rojava eu de nouvelles circonstances. La communauté internationale et l’opinion publique ont fait pression sur les États-Unis et d’autres forces internationales agir. La résistance à Sengal puis à Kobanê a changé la conscience de la communauté internationale. La relation entre la coalition menée par les Etats Unis et le YPG semblait aussi légitime que celle de l’Union Soviétique et des américains contre le fascisme d’Hitler pendant la 2ème GM. Les 2 parties ont besoin d’entretenir cette relation, tout comme l’avait fait autrefois les USA et les Soviétiques. C’est ainsi qu’une relation stratégique a été développée avec les Etats-Unis contre l’Etat Islamique.
Le plus important c’est de voir comment cette relation a développé les intentions de chaque partie puis de conclure en déterminant les positions idéologiques des parties. Autrement depuis 40 ans les Etats-Unis se battent contre le PKK et le PKK combat le système impérial qui prend la forme du colonialisme. Cependant, il y a des changements et du chaos qui concernent le monde entier au Moyen-Orient. Il n’y a pas seulement des peuples opprimés et « les mouvements sociaux » qui combattent contre les forces impérialistes. Il y’a des luttes même entre les forces impérialistes ou encore entre les pouvoirs régionaux, ou locaux. Ces luttes créent des opportunités dans lesquelles toutes les parties peuvent créer des relations stratégiques en vue d’atteindre leurs objectifs. Chaque partie essaie de faire cela pour bénéficier du pouvoir et des capacités des autres, de nombreuses positions politiques et militaires le rendent possible.
Le choix que les Etats Unis ont du faire
Au début de la crise au Moyen-Orient, les États-Unis ont dû faire face à plusieurs options alors que les investissements politiques et militaires qu’ils avaient faits en Syrie via la Turquie et l’Arabie saoudite n’avaient menés à rien. La première option était de quitter la Syrie, c’est-à-dire de quitter la région
Par conséquent les Etats Unis n’agirait plus en tant que « dominant politique mondiale. Les États-Unis n’étaient pas capables de faire cela. La seconde option consistait à investir davantage dans les politiques menées en Turquie et en Arabie saoudite, qui échouaient.
Cela n’aurait pas non plus révélé un résultat différent. La troisième option consistait à aller de l’avant en développant des relations avec une nouvelle force qui a prouvé son succès sur le terrain. Ce troisième a été le choix que les États-Unis ont dû faire.
C’était une approche impérialiste avec laquelle, ils allaient s’attribuer toutes les victoires. Ils ont bien calculé cela puis ont ont souhaité une relation stratégique. U.S.
Les Etats-Unis ont ensuite débuté un processus durant lequel ils ont soutenu la résistance des forces du YPG en menant la coalition internationale contre l’EI. La lutte des kurdes pour leur liberté au Rojava est basé sur la liberté, l’égalité et le socialisme. C’est l’expression d’une politique qui a été développée sur la fraternité et l’unité des peuples. D’un autre côté, les impérialistes combattent pour imposer leur hégémonie au Moyen Orient. Ces 2 différentes approches ont mené à une relation stratégique à Kobanê, au Moyen Orient. Les développements qui ont suivis ont été des continuités de cette relation.
En elle-même, elle est très délicate. D’un côté, le mouvement de la liberté essaie d’étendre son territoire et lutte pour créer un Moyen Orient libre en développant des solutions démocratiques alors que d’un autre côté un état essaie de propager son hégémonie dans le Moyen Orient. Ce n’est pas une relation dans laquelle chaque parti soutient l’autre, il y a un conflit permanant.
Durant cette période n’est-il pas une situation qui se reproduit rarement ? Les peuples opprimés et les forces impérialistes ont-ils quelques fois des intérêts en commun et forment donc un partenariat tactique ?
Au Moyen-Orient c’est peut-être une première. Dans le monde ce type exemple existe déjà. Dans l’Histoire, dans toutes les luttes menées pour la liberté de multiples exemples existent. Même dans cette courte période des exemples ont lieu. Plus spécialement quand nous analysons les Guerres Mondiales, ainsi que la Révolution soviétique ces exemples sont nombreux. Par exemple, durant la Seconde Guerre Mondiale nous avons eu des alliances créées entre l’Union Soviétique et les Etats-Unis pour lutter contre le fascisme. Maintenant, comment allons-nous analyser cette attitude de l’Union Soviétique pour cette démarche ? Doit-on juger cette alliance comme une coopération de l’Union Soviétique avec les Etats-Unis ? Ce serait avoir une approche simple et dogmatique. Ce genre d’exemple existe également durant la révolution bolchévique (la révolution d’Octobre). Durant cette révolution de nombreux accords ont été réalisés. Des accords économiques, politiques existent avec les capitalistes et impérialistes. Mais si nous étudions la nature de ces accords, il n’y a pas une négation du socialisme. Il y a surtout les accords et les relations tactiques et stratégiques réalisés pour l’intérêt de la révolution bolchévique. Encore une fois, durant la deuxième Guerre Mondiale, nous avons vu la création d’une armée antifasciste pour lutter contre l’avancée du fascisme.
Ces relations durent combien de temps ?
Nous pouvons remarquer que ces relations se limitent uniquement jusqu’à l’apparition des conflits. Ce ne sont pas donc des relations stratégiques. Tout comme la révolution bolchévique, les relations à courte durée créée avec les forces capitalistes pendant la Seconde Guerre Mondiale décrivant des situations conjoncturelles, une fois que ces situations prennent fin, nous remarquons que les alliances créées n’ont plus de valeur.
Après la défaite du fascisme, tout le monde se tourna vers sa position politique et continua sur la base d’une ligne idéologico-politique.
TROIS AXES PRINCIPALES PRENNENT PLACES
Peut-être qu’il n’y a pas beaucoup d’exemples au Moyen-Orient. C’est la première fois qu’une telle chose a lieu au Moyen-Orient. C’est un peu une situation exceptionnelle.
À l’heure actuelle, les conflits et les luttes dans le monde marquent en fait la Troisième Guerre Mondiale. Le Moyen-Orient est la zone où la troisième guerre mondiale se réalise. Nous pouvons voir beaucoup de choses au Moyen-Orient que nous n’avons pas vu jusqu’à maintenant. Par exemple, que ce soit à la fois les états régionaux, à la fois l’impérialisme internationale, mais aussi les forces révolutionnaires, cette guerre permet de renforcer leur ligne. On témoigne donc des alliances tactiques et stratégiques créées dans ce but. Car la réalité sur le terrain est très complexe. Il y a trois axes sur le terrain. Il y a les forces impérialistes internationales dont les représentants sont la Russie, les Etats-Unis et l’Union Européenne. Le deuxième axe sont les forces régionales qui sont la Turquie, l’Iran et l’Arabie Saoudite. Le troisième axe représente le socialisme, la démocratie et la liberté défendu ici par le PKK et les forces démocratiques. Ces trois axes combattent entre eux, mais surtout les deux premiers axes se combattent en interne. Donc pour leurs intérêts, différentes alliances, relations tactiques peuvent s’élaborer. Tout le monde est en conflit mais également en relation. C’est ainsi que nous définissons la Troisième Guerre Mondiale
Et de nombreuses forces doivent passer par de nombreuses relations tactiques qui semblent contradictoires pour atteindre leur propre stratégie. Cela est valable pour toutes les forces. Cela existe dans la nature de la politique et de la diplomatie. Il faut patienter.
C’EST UN PROCESSUS PRATIQUE
Le monde vit avec un système capitaliste et une crise structurelle existe. Cette crise est au niveau mondial, mais la région où l’on ressent le plus est le Moyen-Orient.
La bataille sur le terrain du Moyen-Orient est un conflit militaire aussi bien qu’une bataille politique. Il n’y a donc pas seulement une approche idéologique et politique ici. Il est nécessaire de prendre des positions à la fois organisationnelles et militairesPrendre une position organisationnelle et militaire signifie constamment lutter contre les choses existantes, changer, transformer, développer une restructuration à la place.C’est un processus pratique qui faut examiner dans le contexte sinon elle peut conduire à une grande liquidation avec une approche dogmatique.Cela peut également conduire à une voie où la liberté ne pourrait plus se faire entendre. C’est pourquoi il faut bien connaitre et étudier le terrain. Décider précisément de faire quoi à quel moment. Réfléchir également à comment protéger un gain et comment elle sera utilisée dans la construction et la construction du socialisme.Si nous n’analysons pas ainsi, nous ne pouvons ni comprendre la ligne de la liberté ici, ni comprendre la situation des pouvoirs régionaux, ni comprendre la situation de l’impérialisme international.
Ces relations sont tactiques, c’est compréhensible. Actuellement, le Rojava a des relations avec les forces américaines mais également russes. Est-il possible d’avoir des relations économique, politique militaire tout en préservant son identité socialiste ?
Notre lutte est une lutte pour la libération et la résistance, en tenant compte de toutes les accumulations de luttes de libération historique. Deuxièmement, il est impossible de nous comprendre du point de vue du socialisme réel. En d’autres termes, nous savons très bien que le socialisme réel peut s’exprimer dans un pôle en divisant ce monde en pôles, et le socialisme réel selon lequel un combat pour la liberté ne peut être donné sous la forme d’une « frontalisation ». Ce n’est ni la réalité du monde, ni une solution réelle de se marginaliser dans le système capitaliste. Il faut analyser la situation de manière globale. Nous vivons dans un monde capitaliste.
Au sein du système capitaliste mondial, nous voulons ouvrir un champ de liberté dans la lutte contre le capitalisme, contre l’impérialisme et le colonialisme. Nous voulons ouvrir un champ de liberté dans un monde asservi.
Ces champs de liberté que nous voulons créer se retrouvent sous le contrôle d’autrui.
Cependant, il existe de très sérieuses contradictions entre les différents secteurs politiques et sociaux dans ce domaine.
Nous ne pouvons que profiter de toutes ces contradictions et de ces conflits au nom de l’idéal socialiste. Il n’est pas dans le meilleur intérêt des forces socialistes de créer une polarité ou de prendre part à la polarisation.
Si nous prenons place en tant que défendeur du réel socialisme, nous serons amenés à confronter les forces impérialistes. En réalité, les puissances impérialistes et coloniales ne sont pas monolithiques. Il y a beaucoup de contradictions et de conflits entre eux. Profitant des fissures de ces contradictions et conflits, c’est une grande perte en termes d’idéologie socialiste de compiler le pouvoir et la position au nom des idéaux socialistes.Si nous étudions la question avec seulement ceux qui sont socialistes, ceux qui sont capitalistes et impérialistes, nous aurons très peu de relations sur le terrain.