Genève – À la veille du second tour des élections municipales dans le canton de Genève, Alfonso Gomez, membre du Conseil administratif de la ville et candidat des Verts, a exprimé son soutien clair à l’appel lancé par Abdullah Öcalan pour une résolution démocratique de la question kurde. Dans une interview accordée à l’ANF, il a affirmé que la ville de Genève est prête à accueillir des négociations de paix entre le PKK et l’État turc.

À la veille du second tour des élections municipales dans le canton de Genève, Alfonso Gomez, membre du Conseil administratif de la ville et candidat des Verts, a exprimé son soutien clair à l’appel lancé par Abdullah Öcalan pour une résolution démocratique de la question kurde.

Dans une interview accordée à l’agence de presse kurde ANF, il a affirmé que la ville de Genève est prête à accueillir des négociations de paix entre le PKK et l’État turc.

« Genève est une capitale des droits humains et de la paix. Si les deux parties sont prêtes à dialoguer, nous les accueillerons avec honneur. Nous mettrons à disposition tous les moyens nécessaires pour favoriser l’émergence d’une solution politique », a déclaré Alfonso Gomez, également ancien délégué du Comité international de la Croix-Rouge.

Le responsable genevois a salué l’appel historique d’Abdullah Öcalan du 27 février dernier, en soulignant l’urgence d’un processus de dialogue et de reconnaissance mutuelle. « Il est extrêmement important que les revendications du peuple kurde soient entendues. L’appel d’Öcalan est une main tendue à la paix. Il faut y répondre avec sérieux », a-t-il déclaré.

Une référence à Mandela

Rappelant l’exemple de Nelson Mandela, Gomez a insisté sur le fait que la libération d’Öcalan serait une condition essentielle à toute avancée significative : « L’Afrique du Sud a commencé à négocier avec Mandela alors qu’il était encore emprisonné. Cela a permis à la paix d’émerger. La libération d’Öcalan serait un signal fort de bonne volonté. »

Il a par ailleurs critiqué l’immobilisme de l’État turc, appelant la communauté internationale à exercer une pression accrue pour qu’Ankara s’engage dans un véritable processus de paix. « On ne peut pas en même temps appeler à la fin de la lutte armée et refuser tout dialogue. C’est une contradiction », a-t-il dénoncé.

Un engagement envers la communauté kurde

Alfonso Gomez a également salué l’implication de la communauté kurde à Genève, l’une des plus actives selon lui, et a exprimé son souhait de voir davantage d’élus issus de cette communauté dans les institutions locales.

Enfin, s’il est réélu, il s’est engagé à se rendre au Kurdistan pour manifester sa solidarité envers les maires déchus et les populations confrontées à la répression. « Nous devons écouter et soutenir ceux qui luttent pour la démocratie. Genève, par sa tradition humanitaire, a un rôle à jouer », a-t-il conclu.

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