Une attaque des gardes villageois sur un village du district de Diyadin a fait deux blessés, entraînant l’imposition d’une interdiction d’entrée et de sortie du village.
Dans le village de Bazirgan (Yukarı Satıcılar) situé dans le district de Diyadin, dans la province d’Ağrı, une nouvelle attaque des gardes villageois a fait deux blessés, dont une femme grièvement touchée. Cette attaque s’inscrit dans un contexte de tension continue liée à une rivalité foncière entre les gardes villageois et les résidents, un conflit qui dure depuis deux ans.
Les gardes villageois, souvent impliqués dans des agressions contre les habitants, ont cette fois ciblé une famille. Le différend, né de la volonté des gardes de s’emparer des terres du village, a dégénéré en une attaque où plusieurs maisons ont été incendiées. Malgré ces violences répétées, les villageois ont refusé de quitter leurs terres.
La situation a de nouveau dégénéré ce matin, lorsque les gardes villageois ont attaqué le village. Face à la riposte des habitants, les gardes ont ouvert le feu, blessant grièvement deux personnes. La femme blessée a été transférée à l’hôpital de recherche d’Ağrı, puis à Erzurum en raison de la gravité de son état. L’autre blessé est actuellement pris en charge à l’hôpital d’Ağrı.
Alors que la tension reste palpable dans le village, une interdiction d’entrée et de sortie a été décrétée. Il n’est pas encore clair si des mesures ont été prises par les autorités contre les gardes villageois.
Les gardes villageois
Les gardes villageois sont des paramilitaires kurdes au service de l’État turc, un système créé en 1985 pour lutter contre le mouvement de libération kurde. Héritiers des régiments Hamidiye de l’époque ottomane, ces unités paramilitaires, désormais appelées « Garde de sécurité », sont utilisées comme experts locaux et, dans certains cas, comme chair à canon dans les opérations militaires turques au Kurdistan. Leur mission inclut également des opérations à l’étranger.