Afrin : occupation des forces turques, exactions et nettoyage ethnique
Occupation de l’armée turque et des djihadistes dans Afrin, 18 mars 2018. Photo: Omar Haj Kadour/AFP

Les forces d’occupation turques et leurs alliés djihadistes poursuivent leurs efforts pour changer la structure démographique du canton d’Afrin en y réinstallant les populations déplacées de la province d’Idlib, ce qui représente plus de 350.000 personnes.

Selon des sources locales, l’occupant turc a établi de nouveaux camps dans trois districts d’Afrin – Bulbul, Rajo, Janders -, étendant par ailleurs les deux camp déjà installés dans les villages de Mulla Khalila et Muhammadiyyah.

Selon ces mêmes sources, les mercenaires djihadistes travaillant pour la Turquie, ainsi que leurs familles bénéficieraient d’un traitement spécial : dans les districts de Shia et Bulbul, les forces d’occupation auraient réquisitionné les maisons des personnes ayant fui l’invasion turque, pour y installer plus de 4.000 mercenaires et leurs familles venus d’Idlib.

Enlèvements systématiques

Les actes d’enlèvement commis par les milices djihadistes se poursuivent, prenant une dimension systématique. L’agence de presse kurde ANHA a documenté plusieurs cas d’enlèvement. Certaines personnes ont été victimes de plusieurs enlèvements. 

Mohammed Ibrahim, 50 ans, père de 6 enfants, habitant du village de Khalilaka, dans le district de Bulbul, a été kidnappé le 14 mai dernier, après avoir été brutalement battu sur la route. Il a été retrouvé mort quelques jours plus tard, avec des marques de torture sur le corps. 

Le 15 mai, Mohammed Ahmed Brim, âgé de 33 ans, a été kidnappé pour la troisième fois par des mercenaires. Abdo Mohammed, 25 ans, a été enlevé dans le village de Meska Foqani, dans le district de Janders ; on ne connait toujours pas son sort. Tahir Shahin a été enlevé dans le village de Basota, à Sherawa.

Par ailleurs, le sort de Hamza Ibrahim, âgé de 25 ans, et de sa soeur Asia du village de Khalilaka, dans le district de Bulbul est inconnu, de même que celui de Hassen Hamo, Zainab, Muhammad Hamo et Suliyeh du village de Kamarsheh, dans le district de Rajo.

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