La Plateforme des Femmes de Van a évoqué, lors d’une conférence de presse, les décès suspects de femmes et d’enfants dans la ville, déclarant: « Nous ne resterons pas silencieuses face aux cas de violences et d’abus dans notre ville, et nous ne laisserons jamais les femmes et les enfants seuls. »
La conférence de presse s’est tenue au siège local du syndicat KESK à Van. Seda Güler, membre de la plateforme, a cité le cas d’un enseignant de 62 ans qui avait agressé sexuellement trois enfants dans une école, et souligné que l’État ne protège pas les femmes et les enfants : « L’État tente de protéger les auteurs de violences avec ses politiques d’impunité, et de banaliser les agressions sexuelles, physiques et mentales dont sont victimes les enfants et les femmes chaque jour. Cependant, nous tenons à rappeler, une fois de plus, qu’il n’y a aucune excuse aux abus sexuels sur les enfants ! La violence contre les femmes et les enfants est politique et nous en connaissons les auteurs. »
Güler a déclaré que les abus sexuels sont un crime qu’il faut prévenir et rappelé qu’ils provoquent des traumatismes individuels et sociaux.
9 femmes et 2 enfants décédés
La plateforme a dressé la liste des incidents de violences contre les femmes et les enfants et d’abus sexuels survenus à Van entre janvier 2021 et octobre 2021, comme suit :
« Six femmes mortes dans des circonstances suspectes,
Deux femmes tuées par des agresseurs connus,
Un enfant mort dans des circonstances suspectes,
Un enfant tué par un agresseur connu,
Une femme poussée au suicide,
Quatre cas d’abus sur des enfants. »