Lors d’une déclaration commune, les organisations de femmes d’Afrin ont lancé un appel à la communauté internationale pour agir contre les massacres que l’armée turque commet depuis 45 jours.
« Les civils, dont les réfugiés, enfants, femmes et personnes âgées qui avait fui les persécutions de l’Etat turc aux villages alentours sont venus au centre-ville d’Afrin, qui est aujourd’hui ciblé par les bombardements. L’objectif de la Turquie, avec sa politique destructrice est de forcer la population locale à quitter la région. Erdogan avait déclaré qu’il bombarderait Afrin jusqu’à ce qu’il crée une « zone sécurisée » pour 3 millions de réfugiés. C’est une preuve concrète de la guerre que mène Erdogan pour changer la démographie d’une région, tout comme à Jerablus et Bab ».
Les organisations ont souligné que les enfants étaient le plus touchés par ces massacres : « Ce n’est pas facile pour eux de voir leurs proches se faire tuer. De plus, de multiples écoles ont été ciblées lors des bombardements, mettant fin ainsi au droit à l’éducation des jeunes et des enfants. En attaquant Afrin l’Etat Turc a enfreint toutes les règles et traités internationaux. Du gaz de chlore a été utilisé dans les villages alentours et les corps des personnes tuées ont été sauvagement mutilés ».
« c’est pour effacer les traces de l’histoire et de l’humanité, que les lieux historiques et archéologiques ont été bombardé. Nous sommes perturbés par le silence de la communauté internationale, des organisations humanitaires et des femmes. Nous sommes déterminées à défendre notre histoire, notre héritage. Nous promettons de résister et nous battre pour stopper l’Etat Turc. Nous appelons toutes les organisations humanitaires, les institutions et les Nations Unies à rompre leur silence et à agir pour mettre fin aux massacres à Afrin ».