L’administration autonome de Manbij a tenu une conférence de presse suite à l’exhumation d’un charnier contenant 29 corps dans cette ville du nord de la Syrie. Selon toute vraisemblance, les corps appartiendraient à des victimes de l’EI.
L’administration autonome de Manbij a fait une déclaration concernant les 29 corps exhumés du charnier découvert quelques jours plus tôt devant la municipalité, lors de travaux de canalisation. « La population du nord et de l’est de la Syrie a beaucoup souffert de la sombre terreur de l’État islamique (EI) et continue d’en souffrir. Un charnier a été découvert par les employés de la municipalité lors des travaux de nettoyage des canalisations », a indiqué M. Ebdulkerim Bekar, coprésident de la commission des affaires intérieures de l’administration autonome de Manbij.
Et de poursuivre : « Dans la matinée du mercredi 27 juillet, 3 squelettes de personnes enterrées là entre 2014 et 2016 ont été découverts dans le centre-ville, près de l’hôtel Manbij, utilisé à l’époque comme prison par l’EI. Au total, 29 corps de personnes âgées de 18 à 60 ans ont été retrouvés. Il ne restait rien de ces corps, à part des os, des vêtements et des effets personnels. Tous avaient une balle dans la tête, les mains attachées et les yeux bandés. »
« Demander des comptes aux États qui soutiennent la terreur »
« Nous appelons une fois de plus la communauté internationale à demander des comptes aux États qui soutiennent les organisations terroristes, de quelque manière que ce soit. La Turquie a ouvert ses frontières à des dizaines de milliers de terroristes venus de différentes régions du monde et leur a fourni un soutien logistique. Des centres d’entraînement ont été créés pour eux sous la supervision des services de renseignement turcs et occidentaux. Tous ceux qui tentent de dissimuler ce fait sont responsables de la propagation du terrorisme », a conclu M. Ebdulkerim Bekar.