Ancien officier de l’Armée Syrienne Libre au sein de l’opération « le bouclier de l’Euphrate », Mihemed Casim El Hesen a affirmé que les djihadistes de l’Etat islamique (EI) se dirigeaient vers l’Europe.
Conflits au sein des groupes
Il a tout d’abord déclaré que la Turquie, l’EI et al-Nosra ont des liens très forts mais lorsque la Turquie est entrée à Jerablus et Ezaz les débats concernant le contrôle et la gestion des zones ont débuté au sein des groupes du Bouclier de l’Euphrate.
Gestion des frontière d’Efrin et de Manbij
Mihemed Casim El Hesen a également donné les informations suivantes concernant les points de contrôle à Manbij et Efrin « Au nord de Manbij, à 100 mètres de la rivière Sajour se trouve un poste de contrôle turc. Un autre point de contrôle se trouve à la frontière de Manbij. C’est Ahrar al-Cham qui gère la frontière d’Efrin. »
250 djihadistes sélectionnés ont été envoyés en Europe
« La Turquie a contacté l’EI avant l’opération de Jerablus et celle-ci a été discutée entre les parties. Lorsque j’étais à Karkamis, des djihadistes de l’EI venaient mais je ne les connaissais pas. L’arrivée de la Turquie à Jerablus avait été validée par la Russie et le régime d’Assad. Ils ont même rencontré des responsables avant l’opération. Lorsque la Turquie est entrée à Jerablus 250 militants de l’EI ont été emmenés à l’aide d’ambulances en Turquie, à Kilis et à Gaziantep. Nous avons ensuite appris que ces djihadistes ont été envoyés en Europe. Puis de nombreux membres de l’organisation sont allés à Hamas ou à Raqqa avec leurs familles. »
Scénario d’affrontement avec l’EI
« Dans un des villages de Jerablus où l’armée turque qui est entrée sans aucun problème, 3 soldats turcs ont été blessés par des tirs de l’EI. Soit ils n’avaient pas fait exprès, soit le groupe de l’EI avait été retenu là intentionnellement. Sinon, il n’y avait pas de djihadistes de l’EI et il n’y a eu aucun affrontement. »