Une grève de la faim est menée depuis 17 jours par les prisonniers politiques en Turquie pour demander la libération d'Abdullah Öcalan
Des milliers de prisonniers politiques en grève de la faim dans les prisons turque réclament la libération du leader kurde Abdullah Öcalan

La grève de la faim tournante menée par des prisonniers politiques en Turquie pour demander la libération du leader kurde Abdullah Öcalan est entrée dans son dix-septième jour. Le mouvement, qui s’inscrit dans le cadre d’une campagne plus large intitulée « Liberté pour Abdullah Öcalan, résolution politique de la question kurde », devrait se poursuivre jusqu’au 15 février 2024.

La grève de la faim tournante menée par des milliers de prisonniers politiques à travers la Turquie est entrée aujourd’hui dans son 17e jour. Les grévistes exigent la libération du leader kurde Abdullah Öcalan détenu en isolement depuis 25 ans dans la prison insulaire d’Imrali, ainsi qu’une solution politique à la question kurde. Le mouvement, qui a débuté le 27 novembre, devrait se poursuivre jusqu’au 15 février 2024.

L’action des prisonniers politiques est soutenue partout au Nord-Kurdistan par des vigies organisées par diverses organisations de la société civile. Mehmet Kaya (71 ans), qui participe à une vigie organisée dans la métropole kurde de Diyarbakir (Amed), s’est confié à l’agence de presse Mezopotamya (MA). « Nous n’avons pas d’autre choix que de résister… Seuls ceux qui résistent peuvent revendiquer leurs droits », a-t-il déclaré.

M. Kaya a souligné la lutte permanente et la situation critique des Kurdes, affirmant que le système capitaliste ne les reconnaît pas comme des égaux, ce qui conduit à une oppression continue et à des massacres. Et d’insister sur l’importance de soutenir ceux qui résistent en prison.

La grève de la faim, à laquelle participent des prisonniers détenus dans 106 prisons du pays, s’inscrit dans le cadre d’une large campagne internationale lancée le 10 octobre dernier pour demander la libération d’Öcalan. Depuis près de trois ans, celui-ci est privé de toute communication avec le monde extérieur, une situation qui suscite des préoccupations croissantes au sein du peuple kurde, et particulièrement dans la diaspora en Europe.

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