La police turque a effectué plusieurs perquisitions, arrêtant 18 personnes à Cizre, vendredi et deux à Bitlis mardi.

La police turque a effectué plusieurs perquisitions, arrêtant 18 personnes à Cizre, vendredi et deux à Bitlis mardi.

Vendredi dernier, dans le nord-Kurdistan (sud-est de la Turquie) un nouveau coup a été porté à l’opposition démocratique et à la société civile . Au total, 18 personnes ont été arrêtées lors de raids menés par des unités spéciales de la gendarmerie et de la police turques. Parmi elles, 15 ont été placées en détention provisoire après leur garde à vue, accusées d’appartenir à une « organisation terroriste ».

Le district de Cizre, situé dans la province de Şırnak, a été le théâtre de cette opération policière. Les personnes arrêtées ont été transférées dans une prison de haute sécurité de la même province, sur ordre du procureur et du juge. La décision de détention provisoire a été justifiée par les déclarations d’un prétendu « témoin » anonyme, qui aurait accusé les personnes concernées d’être membres d’une « organisation terroriste ». Cependant, il est soupçonné que ces déclarations soient fabriquées de toutes pièces pour porter de fausses accusations.

Parmi les individus incarcérés mardi se trouve Remzi Dadak, membre de l’exécutif du district du Parti des régions démocratiques (DBP). Les arrestations ont eu lieu principalement dans les quartiers de Cudi et de Nur, lors d’une opération conjointe des forces spéciales de la gendarmerie et de la police turques. Sur les 18 personnes arrêtées, deux ont été libérées après leur interrogatoire par le procureur général, tandis qu’une troisième personne a été remise en liberté sous contrôle judiciaire.

Par ailleurs, deux autres personnes ont été placées en détention dans la province de Bitlis mardi. Berivan Birlik, co-présidente de l’association provinciale du Parti démocratique des peuples (HDP), et Mahmut Arukbağ, membre de l’exécutif local du Parti de la gauche verte, sont les personnes concernées. La police n’a pas fourni de motifs précis quant à ces détentions.

Cette nouvelle vague d’arrestations soulève de vives inquiétudes quant au respect des droits de l’opposition et de la société civile en Turquie. Les déclarations d’un témoin anonyme, apparemment utilisées comme unique base de preuves, suscitent des interrogations quant à leur authenticité et à une possible instrumentalisation à des fins politiques. La communauté internationale reste attentive à l’évolution de la situation et appelle à la protection des droits fondamentaux dans le pays.

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