Plusieurs personnes ont été blessées dans une attaque des forces de sécurité du PDK contre une manifestation au poste frontière de Sêmalka, entre le Rojava et le Sud-Kurdistan.
Des militants du mouvement de jeunesse du Rojava ont été attaqués par les forces de sécurité du Parti démocratique du Kurdistan (PDK, parti au pouvoir au Sud-Kurdistan) au poste frontière de Sêmalka. Selon les premières informations, 15 personnes ont été blessées, dont deux grièvement, par des jets de pierres, des gaz lacrymogènes et de l’eau à haute pression. Les forces du PDK ont tiré en l’air à plusieurs reprises.
Au poste-frontière entre la région autonome du nord-est de la Syrie et le sud du Kurdistan (nord de l’Irak), des protestations se déroulent depuis plus de deux mois. Les manifestants demandent au PDK de rendre à leurs familles les corps de guérilleros tombés au combat. Fin août, un groupe de guérilleros des Forces de Défense du Peuple (HPG, branche armée du PKK) est tombé dans une embuscade tendue par une unité des forces spéciales du PDK. Cinq guérilleros ont été tués dans cette attaque du parti dominé par le clan Barzani, en soutien à l’opération d’invasion menée depuis avril par l’armée turque dans la région.
Jusqu’à présent, des milliers de personnes ont participé aux actions de protestation à Sêmalka. Les mères des martyrs ont tenté à plusieurs reprises, en vain, de traverser le pont qui sépare les deux parties du Kurdistan sur le Tigre, afin de demander la restitution des corps.
Le Mouvement de la jeunesse révolutionnaire de Syrie et l’Association des jeunes femmes ont entamé une longue marche au départ de Qamishlo il y a trois jours. Le poste frontière de Sêmalka était la dernière étape de la marche.