La conférence kurde, qui se déroule tous les ans depuis 2004 au Parlement européen, a eu lieu pour la 14ème fois cette année avec la contribution des parties sociaux-démocrates, verts et de gauches, de la commission des citoyens turcs de l’Union européenne (EUTCC) et du Parlement européen. Des intervenants venus du Canada, des États Unis, de l’Afrique du Sud, de la Turquie et des 4 parties du Kurdistan ont participé à la conférence.
Celle-ci s’est concentrée cette année concernant la solution kurde (le confédéralisme démocratique) à la crise du Moyen Orient et la contribution de la femme kurde.
Essa Moosa n’a pas été oublié
Les participants ont suite au discours d’ouverture été invités à une minute de silence en l’honneur d’Essa Moosa et de tous ceux qui ont perdu la vie en résistant pour la liberté. Puis Westrheim a salué les co-présidents du HDP emprisonnés « Demirtas est retenu injustement en prison. Nous leurs envoyons tout notre soutien et notre solidarité, nous exigeons leur liberté le plus tôt possible. »
« L’Allemagne suit le chemin d’Erdogan »
Membre du parti allemand Die Linke, Gabi Zimmer a déclaré que la conférence était une occasion importante pour le respect les droits du peuple kurde et son droit à l’autodétermination. Zimmer a notamment porté l’attention sur l’attitude de l’Allemagne envers les kurdes « L’Allemagne suit le chemin d’Erdogan. Un tel comportement est inacceptable envers un mouvement qui se bat contre l’État Islamique. Les états européens et ses parlementaires doivent s’opposer à l’isolation de M.Öcalan. »
Nous soutenons l’autonomie
Affirmant qu’une solution pacifique de la question kurde est une condition nécessaire au Moyen-Orient, Zimmer a déclaré : « Les Kurdes voudront, bien sûr, une administration autonome. Et ils doivent eux-mêmes déterminer comment cela va se passer. Le système confédéral démocratique vient du bas vers le haut ».
Les demandes des conférenciers
Westrheim a souligné que le but de la conférence est de trouver de nouvelles idées, solutions, et les chemins qui mènent au vivre-ensemble. Elle a ensuite énuméré les demandes des conférenciers :
*Reconnaissance de la Syrie du Nord par les États-Unis
*Mettre fin à l’isolation de M.Öcalan et à l’interdiction du PKK
*Que le Comité européen pour la prévention de la torture visite la prison d’Imrali
« J’admire le courage de ces personnes »
Vice-président de l’Union socialiste-démocrate du Parlement européen, député du Parti social-démocrate autrichien, Joseph Weidenholzer, a pris la parole concernant les coprésidents du HDP : « J’admire le courage de ces personnes. J’admire ceux qui luttent tout en faisant de tels sacrifices ».Puis a ajouté: « La protection des minorités, des institutions démocratiques et la liberté de pensée doivent être respectées. Beaucoup de personnes sont très reconnaissantes envers les guerriers kurdes. Je l’ai vu personnellement à Kobanê et à Şengal, et je leur suis reconnaissant aussi. Chacun d’entre nous est responsable de la guerre là-bas, il ne faut pas la mettre seulement au dos des kurdes. »
« Pourquoi les kurdes ne sont-ils pas à Genève ? »
Bodil Valero, membre du Parlement suédois et représentant du parti vert du Parlement européen, a lui aussi ajouté : « Nous sommes en faveur de l’autodétermination des Kurdes ». Le fait que les Kurdes ne soient pas impliqués dans les pourparlers de Genève est une grande contradiction. Comment pouvez-vous apporter une solution en Syrie sans vous adressez aux Kurdes ? Nous devrions en parler et faire de la diplomatie avec les Kurdes »