Le 14 juillet 1982, une grève de la faim mortelle a commencé dans la prison connue sous le nom d’"enfer de Diyarbakir". Alors que la société extérieure était encore sous le choc du coup d'État militaire de 1980, les prisonniers ont lancé une campagne de résistance pour protester contre les conditions de détention. Cette action est considérée comme l’étincelle initiale et un signe révolutionnaire qui a alimenté la résistance au Kurdistan du Nord (Turquie)

Le 14 juillet 1982, une grève de la faim mortelle a commencé dans la prison connue sous le nom d’”enfer de Diyarbakir”. Alors que la société extérieure était encore sous le choc du coup d’État militaire de 1980, les prisonniers ont lancé une campagne de résistance pour protester contre les conditions de détention. Cette action est considérée comme l’étincelle initiale et un signe révolutionnaire qui a alimenté la résistance au Kurdistan du Nord (Turquie)

55 jours après le début de la grève de la faim, le cadre éminent du PKK, Kemal Pir, a perdu la vie. Les autres membre du PKK Mehmet Hayri Durmuş, Ali Çiçek et Akif Yılmaz sont également morts au cours de leur action de grève de la faim. Depuis, cette grève de la faim est appelée la “Grande Résistance du 14 juillet”.

Les quatre grévistes de la faim sont décédés. À l’âge de 30 ans, Kemal Pir est mort le 55e jour de la grève de la faim, après avoir perdu la vue. Il est honoré comme l’incarnation de l’esprit de détermination et internationaliste du mouvement et comme un pont entre les peuples turc et kurde en lutte.

Mehmet Hayri Durmuş avait annoncé le début de la grève de la faim lors d’une audience au tribunal. « Il y a de la violence en prison, » avait-il déclaré. « Des dizaines d’amis ont été tués, des centaines de personnes blessées et il est encore incertain combien de personnes seront tuées. Oui, je dis “Assez c’est assez” et je commence la grève de la faim dès aujourd’hui. »

Le tribunal a tout fait pour dissuader M. Hayri Durmuş de sa décision, mais il est resté déterminé : « Non, je suis déterminé. Ce n’est pas une action que j’ai développée sur une base émotionnelle, c’est une décision que j’ai prise en réfléchissant et en me concentrant profondément. Le PKK est un mouvement sérieux, je suis ici en tant que responsable de ce mouvement, je dois accomplir mes devoirs sérieusement. Vous devez d’abord accepter le peuple kurde et reconnaître le mouvement du PKK qui en est le représentant, et donc notre identité politique. Mais je ne renonce pas à ma décision car je sais que votre mentalité ne changera pas… »

Kemal Pir et Ali Çiçek, qui faisaient partie des prisonniers écoutant Hayri en retenant leur souffle dans le grand silence de la salle d’audience, ont rejoint la grève de la faim avec trois autres prisonniers.

Lorsque le juge a demandé à Kemal Pir, « Vous aussi, Kemal ? », il a répondu : « Oui, oui, moi aussi. J’ai dit des dizaines de fois auparavant, ‘Si quelqu’un brandit à nouveau le drapeau, je serai le deuxième.’ »

Akif Yılmaz, qui n’était pas dans la salle d’audience, a également rejoint la grève de la faim. Représentant le conseil militaire de Kenan Evren dans le cachot de Diyarbakir, Esat Oktay Yıldıran a emmené Akif Yılmaz au quartier 36 où Hayri, Kemal, Ali et d’autres militants ont entamé la grève de la faim deux jours après le 14 juillet.

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