Les co-Maires HDP de la ville kurde de Diyadin ont été agressés physiquement à l'entrée de leur Mairie par la police turque
Les co-Maires de Diyadin, Evren Demir et Betül Yaşar, blessés suite à des violences policières à l'entrée de leur Mairie

Evren Demir et Betül Yaşar, co-Maires HDP (Parti démocratique des Peuples) de la municipalité de Diyadin, dans la province kurde d’Agri, ont été agressés physiquement à l’entrée de leur Mairie par des dizaines de policiers, avant d’être menottés.

Les violences se sont produites hier, mardi 2 juin, après que les co-Maires soient intervenus pour défendre un employé de la mairie malmené par les policiers postés à l’entrée du bâtiment municipal.

Blessé à la tête, M. Demir a été conduit à l’hôpital. “Notre chauffeur a été frappé par la police. Nous nous sommes interposés. C’est alors nous avons été frappés à notre tour”, a-t-il déclaré, ajoutant qu’il avait été frappé à la tête et avait reçu des coups de pied alors qu’il était au sol. Mme Betül Yaşar a, quant à elle, indiqué avoir reçu des coups de matraque.

La Députée HDP d’Agri, Dilan Dirayet Taşdemir, se trouvait dans le bâtiment de la municipalité au moment des violences. Interrogée à propos des faits, elle a déclaré ceci: “C’est ainsi que réagit le fascisme de l’AKP-MHP, qui n’a pas pu vaincre la volonté des électeurs. Ils [le gouvernement turc] ont transformé la municipalité en commissariat de police. Il n’y a qu’au Kurdistan qu’on peut voir des postes de contrôle de la police à l’entrée des Mairies. Nulle part ailleurs, les gens ne sont fouillés, insultés et harcelés lorsqu’ils pénètrent dans une Mairie. Ce traitement spécial n’existe qu’au Kurdistan. ” 

Soulignant que les enregistrements des caméras de la municipalité avaient été confisqués par la police, la Députée kurde a ajouté : “Lorsque j’ai demandé à la police pourquoi elle confisquait les images de sécurité, elle a déclaré avoir reçu des instructions du procureur”.

Pour finir, Mme Tasdemir a exhorté le Président turc et son Premier ministre à respecter la volonté du peuple. 

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