Onze journalistes kurdes ont été placés en garde à vue mardi dans le cadre d’une série d’opérations simultanément menées dans plusieurs villes de Turquie.

Onze journalistes kurdes ont été placés en garde à vue mardi dans le cadre d’une série d’opérations simultanément menées dans plusieurs villes de Turquie. 

Le rédacteur en chef de l’agence de presse Mezopotamya (MA), Diren Yurtsever, les correspondants de MA, Deniz Nazlım, Selman Güzelyüz, Zemo Ağgöz, Berivan Altan, Hakan Yalçın, Emrullah Acar et Ceylan Şahinli, et les correspondantes de JinNews Habibe Eren et Öznur Değer ont été placés en garde à vue.

Le bureau du procureur général d’Ankara a appliqué une « ordonnance de restriction à l’enquête qui intervient « une semaine après l’entrée en vigueur d’une loi punissant de prison la divulgation de ‘fausses nouvelles’ », a rapporté le Syndicat des journalistes de Turquie. 

Les détentions se sont accompagnées d’agressions et de menaces. Des portraits de journalistes assassinés dans les années 1990 ont été confisquées à la rédaction de l’agence de presse Mezopotamya à Ankara. Le portrait de la rédactrice en cheffe de la revue Jineolojî, Nagihan Akarsel, assassiné à Sulaymaniyah le 4 octobre, a été déchiré par la police.

Selon les informations recueillies, les policiers se sont assis sur les journalistes, les ont poussés au sol et insultés. Un policier a menacé Berivan Altan en disant : « Je sais ce que je vais te faire, tu verras quand nous partirons d’ici ».

« Les journalistes détenus de MA et JinNews sont membres de notre association. Ils ont été arrêtés lors d’une descente à leur domicile dans la matinée. Le bureau de MA à Ankara a également été fouillé dans le cadre de cette opération. Nous condamnons cette opération visant à réduire les journalistes au silence. La presse libre ne sera pas dissuadée par ces attaques », a déclaré l’Association des journalistes de Dicle Fırat (DFG).

Le 8 juin, 16 journalistes kurdes avaient été arrêtés lors d’un raid policier à Amed. 

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