Dans une interview accordée à l’agence de presse kurde Firat News (ANF), le président du Parti de la Gauche Européenne (PGE) Heinz Bierbaum a demandé que le PKK soit retiré de la liste des organisations terroristes de l'UE.
Heinz Bierbaum, président du Parti de la Gauche Européenne (PGE).

Dans une interview accordée à l’agence de presse kurde Firat News (ANF), le président du Parti de la Gauche Européenne (PGE) Heinz Bierbaum a demandé que le PKK soit retiré de la liste des organisations terroristes de l’UE.

Déclarant que l’interdiction du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) est l’un des plus grands obstacles à la paix en Turquie et dans la région, Heinz Bierbaum a rappelé les valeurs humaines défendues par le mouvement de libération kurde, notamment à travers sa lutte contre DAESH.

« La levée de l’interdiction du PKK et son retrait de la liste des organisations terroristes de l’UE, a-t-il souligné, seront un pas important vers le processus de paix en Turquie et dans toute la région. Ce sera un signe important de solidarité et la reconnaissance nécessaire du mouvement de libération kurde. »

Les Kurdes également réprimés en Europe

M. Bierbaum a déclaré qu’en raison de l’interdiction du PKK, les Kurdes subissaient des violations de droits, non seulement en Turquie, mais aussi en Europe, ajoutant que les Kurdes étaient écartés de la vie politique en Europe.

« L’interdiction du PKK empêche les Kurdes vivant dans l’Union européenne de s’engager pleinement dans les mouvements kurdes légaux en raison de la pression et du contrôle exercés par les forces de sécurité. Les personnes d’origine kurde doivent pouvoir bénéficier des droits fondamentaux, tels que la liberté d’expression, la liberté de réunion et la liberté de la presse. Cependant, l’interdiction et la stigmatisation qui en découle constituent un obstacle à l’intégration », a déclaré l’homme politique allemand.

Le PGE condamne l’exportation d’armes vers la Turquie

Le président du PGE a également abordé la question des exportations d’armes vers la Turquie, soulignant à cet égard que la gauche européenne condamnait la coopération militaire des pays européens avec l’État turc : « Le Parti de la gauche européenne rejette l’exportation d’armes vers la Turquie, de même que vers toute la région. »

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