Ögmundur Jónasson, Debbie Bookchin et Ela Gandhi ont publié une lettre ouverte intitulée :

Le leader kurde Abdullah Öcalan est détenu depuis le 15 février 1999 dans la prison de l’île d’Imrali, isolé et privé de tout moyen de communication avec l’extérieur. Ögmundur Jónasson, ancien ministre islandais, Debbie Bookchin, journaliste américaine et Ela Gandhi, fondatrice de Gandhi Development Trust (GDT), ont publié une lettre ouverte intitulée : « L’heure est venue – Liberté pour Öcalan ».

La lettre rappelle que le Comité pour la prévention de la torture du Conseil de l’Europe (CPT), qui est chargé de surveiller les conditions dans les prisons des États membres, a déclaré dans son rapport du 5 août 2020 que « la situation dans la prison d’Imrali n’est pas acceptable et contrevient clairement à divers instruments et normes internationaux pertinents en matière de droits humains ».

« Le 9 octobre 1998, poursuit la lettre, Öcalan s’est rendu en Europe pour promouvoir une solution politique à la question kurde. Le 15 février 1999, il a été enlevé au Kenya lors d’une opération internationale clandestine et remis à l’État turc. À l’occasion de l’anniversaire du départ d’Öcalan de Syrie, les Kurdes et leurs partisans du monde entier ont décidé de faire du 10 octobre la Journée mondiale pour la liberté d’Öcalan. Ce jour-là, les Kurdes et leurs amis mèneront des campagnes sur les réseaux sociaux, organiseront des rassemblements et des manifestations ».

La lettre continue ainsi :

« L’intensification de l’isolement imposé à Öcalan a commencé avec la décision du président turc Recep Tayyip Erdogan de mettre fin aux négociations de paix entre Öcalan, le PKK et l’État turc en avril 2015. Depuis lors, l’isolement imposé à Abdullah Öcalan a été étendu à l’ensemble du pays. Erdogan a poursuivi sa stratégie d’anéantissement au Kurdistan, et poursuit l’intimidation et l’élimination des forces progressistes démocratiques dans toute la Turquie. Dans le même temps, l’État turc poursuit une campagne d’expansionnisme militaire illégale, envahissant et occupant diverses régions de Syrie et d’Irak. En outre, après des actions agressives en Méditerranée orientale, Erdogan et l’État turc attisent à présent les flammes de la guerre civile en Libye et du conflit sanglant entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie. Cet expansionnisme militaire permanent est une force déstabilisatrice majeure bien au-delà du Moyen-Orient ».

« La stratégie d’Öcalan, qui promeut la coexistence pacifique des peuples et l’émancipation des femmes, a permis la révolution au Rojava menée par les Kurdes de Syrie, qui ont établi un système de démocratie de base au Rojava et dans une grande partie du nord et de l’est de la Syrie. La création de ce système révolutionnaire dans le nord et l’est de la Syrie a inspiré les peuples de toute la région, et au-delà, à croire qu’une nouvelle société, fondée sur les principes de démocratie, de liberté et d’égalité, peut être construite. Les réalisations de la révolution du Rojava sur fond d’instabilité régionale croissante plaident indéniablement en faveur de la liberté d’Abdullah Öcalan et d’un engagement urgent avec Öcalan pour parvenir à une solution pacifique et juste de la question kurde et d’autres problèmes régionaux dans le monde ».

Les trois signataires appellent à participer aux campagnes d’appel à la libération d’Abdullah Öcalan avec les slogans : « Le temps est venu – Liberté pour Öcalan ! » et « Il est temps de mettre fin à l’expansionnisme et à l’agressivité de l’État turc ».

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