Haki Armanc, commandant des HPG, a réfuté les allégations selon lesquelles les guérilleros kurdes auraient attaqué les peshmergas : « Nous ne savons pas comment les peshmergas ont perdu la vie. Selon certaines sources, ils auraient été bombardés par l’armée turque. »
Haki Armanc, commandant des Forces de défense du peuple (HPG, branche armée du PKK).

Haki Armanc, commandant des HPG, a réfuté les allégations selon lesquelles les guérilleros kurdes auraient attaqué les peshmergas : « Nous ne savons pas comment les peshmergas ont perdu la vie. Selon certaines sources, ils auraient été bombardés par l’armée turque. »

Haki Armanc, l’un des commandants du quartier général des Forces de Défense du Peuple (HPG, branche armée du PKK), a qualifié d’irresponsable l’attitude du Parti démocratique du Kurdistan (PDK), après le déploiement par celui-ci de troupes lourdement armées dans une zone de la région de Metîna (Sud-Kurdistan, Irak) contrôlée par la guérilla. « Les HPG n’ont jamais eu l’intention de retourner les armes contre les peshmergas », a-t-il dit.

Faisant référence à la campagne d’invasion menée par l’armée turque depuis le 23 avril dans les régions de Metîna, Zap et Avashîn, Armanc a souligné la résistance des guérilleros à l’occupation du sud-Kurdistan : « L’État turc a piétiné sur place pendant les 44 derniers jours. Il voulait pénétrer dans plusieurs régions et achever l’occupation en peu de temps. Il n’a pas réussi à le faire. La guérilla de la liberté du Kurdistan l’a affronté comme un bouclier humain et lui a infligé de lourdes pertes. La progression de l’ennemi a été stoppée et il subit chaque jour de nouvelles pertes. Il est enlisé et vit dans une peur constante ». Cependant, a-t-il ajouté, les guérilleros ne veulent pas seulement arrêter l’avancée de l’armée turque, mais aussi libérer les zones qu’elle occupe déjà. »

Concernant la mort, samedi, de cinq peshmergas du PDK dans la région de Metîna, le commandant des HPG a demandé une enquête sur les causes de l’incident : « C’est un incident très triste. Nous présentons nos condoléances aux proches des combattants peshmergas qui ont perdu la vie dans cet incident et souhaitons un prompt rétablissement aux blessés. Pourquoi cela s’est-il produit, qui est responsable ? Cela doit être clarifié ». 

« Tôt samedi matin, a-t-il précisé, une colonne militaire composée de cinquante véhicules s’est déplacée dans une zone où la guérilla est basée depuis 25 ans. Les responsables de l’incident sont ceux qui ont planifié et donné l’ordre de ce déploiement. Il s’agissait d’une grande unité avec des armes lourdes ; il y avait aussi des excavatrices. Apparemment, le plan consistait à construire des routes et à envahir le territoire de la guérilla. Cet incident n’aurait pas dû se produire. Si nous avions été prévenus à l’avance et si des discussions avaient été engagées, une solution aurait pu être trouvée. Cependant, cela n’a pas été le cas.

Ils [les peshmergas] savaient que nos unités se trouvaient dans la zone, d’autant plus que nos forces présentes dans la région sont en alerte depuis l’opération d’occupation lancée par l’État turc. Dans ce contexte, c’est une grosse erreur que d’envoyer, sans prévenir, des unités lourdement armées. C’est irresponsable. Notre peuple doit savoir que ceux qui ont envoyé ces troupes là-bas sont responsables de l’incident. »

Et d’ajouter : « Nous ne savons pas comment les combattants peshmerga ont perdu la vie. Selon certaines sources, ils auraient été bombardés par l’armée turque. L’état du véhicule touché suggère soit une explosion de l’intérieur, soit une frappe de drone. Des drones survolaient la zone au moment de l’incident. Nous enquêtons sur les faits. Cependant, le plus important est de savoir pourquoi cela s’est produit. Une telle situation ne doit pas se répéter. Ce que nous savons pour l’instant, c’est que l’État turc s’en réjouit. »

Le commandant de la guérilla Haki Armanc a souligné la volonté des HPG d’éviter à tout prix une confrontation armée avec les peshmergas. « Les allégations selon lesquelles les guérilleros auraient attaqué ou tendu une embuscade aux peshmergas sont totalement mensongères. »

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