L'armée turque a subi de lourdes pertes dans l’opération d’invasion lancée par la Turquie le 10 février au Sud-Kurdistan, selon les HPG.

Les troupes turques ont subi de lourdes pertes dans l’opération d’invasion lancée par l’armée turque le 10 février, dans la région de Garê, au Sud-Kurdistan (Irak), selon un communiqué des HPG.

Le bureau de presse des Forces de Défense du Peuple (HPG, branche armée du PKK) a publié une déclaration sur l’agression militaire turque dans la zone de Garê contrôlée par la guérilla kurde, au Sud-Kurdistan (nord de l’Irak).

L’opération turque contre Garê a commencé mercredi par des bombardements intensifs de l’armée de l’air turque. « Les premiers affrontements ont eu lieu dans la zone de Siyanê, à 5 heures du matin, le 10 février, après que l’État turc ait lourdement bombardé plusieurs zones de la région de Garê et parachuté des soldats depuis des hélicoptères vers 3 heures du matin », indique le communiqué qui se poursuit ainsi : « En raison des pertes subies, les forces d’invasion ont dû se retirer progressivement. La zone de combat et un camp de prisonniers de guerre ont été intensivement bombardés par des avions de chasse. Par la suite, nos forces ont de nouveau frappé les forces d’occupation qui s’étaient rassemblées entre-temps. Nous avons enregistré la mort de plusieurs dizaines de soldats. Après ce coup dur, les forces d’occupation ont été contraintes de se retirer de la zone de combat. »

Mercredi, à midi, la zone de Siyanê a été bombardée six fois au total par des avions de guerre turcs. Des affrontements violents s’en sont ensuivis entre l’armée turque et la guérilla. Depuis, des avions de reconnaissance et des avions de chasse turcs survolent continuellement la région de Garê.

Le communiqué des HPG souligne par ailleurs que les pertes dans les rangs des forces d’occupation turques sont délibérément minimisées par le ministère turc de la défense afin d’induire le public en erreur. « L’armée turque a subi plus de 30 pertes durant les affrontements », ont indiqué les HPG.

Aucune information sur l’implication du PDK

Les HPG ont déclaré par ailleurs n’avoir aucune information concernant une participation des forces du Parti démocratique du Kurdistan (PDK, dirigé par le clan Barzani) à l’opération de Garê, ajoutant : « Cependant, les troupes et les hélicoptères turcs qui participent à l’attaque ont été transférés à Garê depuis Şırnak, via la base de Bashika, et de là à travers le sous-district de Bakirman à Akra ». Et de souligner qu’il n’y a eu aucune réaction du PDK.

Ibrahim Parim n’est pas un membre du PKK

Enfin, les HPG ont démenti des informations diffusées dans la presse selon lesquelles un membre important du PKK aurait été capturé lors d’une opération spéciale du service de renseignement turc (MIT), au Sud-Kurdistan.

Les HPG ont déclaré qu’Ibrahim Parim, présenté par l’agence de presse turque pro-étatique AA comme “l’officier logistique” du PKK, avait été exclu du mouvement de libération kurde il y a longtemps « C’était une personne sans position particulière qui s’était rendue à l’ennemi après avoir été exclue du PKK. La couverture médiatique de l’arrestation de Parim relève d’une pure opération de propagande et de guerre psychologique. »

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