Une manifestante de 55 ans a été abattue par les forces iraniennes à Kermanshah lors des manifestations dénonçant le meurtre de Jîna Amini
Une femme qui a ôté son voile fait des doigts le signe de la victoire dans une manifestation au Kurdistan oriental (Iran)

Une manifestante de 55 ans a été abattue mardi par les forces iraniennes dans la province kurde de Kermanshah lors des manifestations qui font rage en Iran depuis la mort violente de la jeune Jîna Mahsa Amini décédée à Téhéran après avoir été placée en garde à vue par la police des moeurs iranienne.

D’après le Réseau des Droits humains du Kurdistan (KHRN), les forces anti-émeutes iraniennes ont tué mardi une femme de 55 ans du nom de Minou Majidi lors d’un rassemblement de protestation qui s’est tenu à Qasre Shirin, dans la province kurde de Kermanshah. Le corps de Majidi a été transporté au département de médecine légale et n’a pas encore été remis à sa famille, a indiqué l’organisation de défense des droits humains.

Dans une interview accordée aux médias d’État, le procureur général de Kermanshah a confirmé que deux personnes avaient été tuées et 25 blessées lors des manifestations dans la ville.

Selon les données recueillies par le KHRN, sept manifestants identifiés comme Farjad Darvishi, Mohsen Mohammadi, Fereydoun Mahmoudi, Reza Lotfi, Zakariya Khiyal, Foad Ghadimi et Minou Majidi ont été tués par les forces militaires lors des manifestations de colère qui ont éclaté après le meurtre de Jîna Mahsa Amini.

Par ailleurs, 161 manifestants ont été blessés pendant les protestations, tandis que des centaines de personnes ont été arrêtées. Les forces de sécurité ont utilisé des armes à feu, des gaz lacrymogènes, des canons à eau et des matraques. Partie samedi de Seqiz, ville natale de la défunte au Kurdistan oriental, la vague de protestations a embrasé tout l’Iran, y compris la capitale Téhéran. De nombreuses manifestantes ont brûlé leur foulard, tandis que les foules scandaient « Mort à la dictature », « Pas de Hajjis, pas de mollahs, mort au Hezbollah » et « Jin, Jiyan, Azadî » (Femme, Vie, Liberté).

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