Le documentaire « Partir » (titre original : « Gitmek ») raconte l’histoire de 33 militants socialistes tués dans un attentat à Suruç, dans la province d’Urfa, au Nord-Kurdistan. Il est aujourd’hui projeté en Europe, dans le cadre de la campagne « Nous avons défendu ensemble, nous construisons ensemble », coordonnée par la Fédération des Associations de Jeunesse socialiste (SGDF)

Les premières projections du film de Mustafa Emin Buyukcoskun ont eu lieu à Lausanne et à Bâle, dans les locaux de la Confédération européenne des Migrants.

Güneş Erzurumluoğlu, témoin du massacre de Suruç, assistait à la projection à Bâle à l’issue de laquelle Arzu Demir, membre de l’équipe de tournage, a échangé avec le public.

Le film devrait être diffusé à Bruxelles le 25 mai et en Turquie à partir du mois de juin.

De quoi parle le film ?

« Partir » raconte l’histoire de 33 personnes tuées le 20 juillet 2015, à Suruç, dans un attentat à la bombe revendiqué par Daesh. La plupart des victimes étaient des membres de l’aile jeunesse du Parti socialiste des opprimés (ESP) et de la SGDF, des étudiants d’université qui se trouvaient à Suruç pour passer de l’autre côté de la frontière turco-syrienne, à Kobanê, dans le cadre d’un projet de reconstruction de la ville meurtrie par 6 mois d’affrontement ininterrompus entre les combattants kurdes et les djihadistes de Daesh, entre juillet 2014 et janvier 2015. La bombe a explosé alors que les jeunes étaient réunis pour une conférence de presse, dans le jardin du centre culturel de Suruç.

Le film tente de répondre à cette question : « Pourquoi sont-ils partis ? ». Qu’est-ce qui a poussé ces personnes à vouloir partir à Kobanê ?

Pour répondre à cette question, il va à la rencontre des proches, camarades et amis des victimes, dans les villes où celles-ci sont nées ou ont grandi. Il donne aussi la parole aux survivants qui parlent des changements survenus dans leur vie après le massacre.

Le film s’intéresse aussi au regard des jeunes engagés au sein des forces de défense du Rojava qui sont interrogés sur la façon dont ils ont été affectés par le massacre.

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