À l’approche de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le Conseil des femmes d’Afrin a condamné les crimes commis par la Turquie.
Dans le camp de Berxwedan, à Shehba, le Conseil des femmes d’Afrin a condamné les crimes commis par la Turquie

À l’approche de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le Conseil des femmes d’Afrin a condamné, dans une déclaration, les crimes commis par l’État turc contre les femmes et demandé une enquête internationale approfondie dans les zones occupées du nord de la Syrie.

Des représentantes de l’Administration autonome du Nord et de l’Est de la Syrie (AANES), de l’organisation des femmes Kongra Star et de partis politiques ont tenu une conférence de presse dans le camp de réfugiés Berxwedan, à Shehba, un camp qui abrite les habitants d’Afrin déplacés suite à l’occupation de la ville par l’armée turque et ses mercenaires djihadistes.

La déclaration a été lue par Zalloukh Rashid, membre du Conseil des femmes. Rappelant les crimes turcs, elle a déclaré : « L’histoire de l’État turc est jalonnée de massacres et de génocides basés sur l’oppression et la dictature. »

La déclaration se poursuit ainsi :

“Depuis que l’AKP est arrivé au pouvoir, les violences n’ont cessé d’augmenter, et l’histoire de l’État turc est devenue encore plus sombre qu’elle ne l’était. La politique de la Turquie à l’égard du peuple kurde, en particulier des femmes, consiste à mener des opérations systématiques de persécution et d’abus, notamment à l’encontre des militantes des droits humains.

Des centaines de femmes sont tuées chaque année en Turquie par des hommes, sans que le gouvernement turc ne prenne aucune mesure pour freiner l’escalade de ces crimes. La Turquie tente plutôt de se retirer de la Convention d’Istanbul. En outre, des milliers de femmes se trouvent dans les geôles turques où elles sont soumises à la torture, aux mauvais traitements et aux agressions.

L’État turc suit la même politique dans les zones qu’il occupe au nord de la Syrie. La population d’Afrin a été particulièrement touchée par le fléau des violations et des pratiques odieuses visant surtout les femmes.

Selon l’Organisation des droits humains d’Afrin, il y a plus de 1000 femmes kidnappées et plus de 67 cas de meurtres et de viols. En outre, les jeunes filles mineures sont victimes de mariages forcés avec des mercenaires de la Turquie. De nombreuses familles ont quitté Afrin en raison des exactions que le gouvernement turc planifie depuis le début de l’occupation afin de provoquer un changement démographique dans la région et de la turquifier.

Les violations commises par les forces d’occupation turques doivent être condamnées, car elles constituent des crimes de guerre contre les peuples. Nous appelons les organisations de défense des droits humains et en particulier des droits des femmes à enquêter sur les violations des droits humains dans la région d’Afrin.”

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