Dans un communiqué concernant les attaques de la Turquie au nord et à l’est de la Syrie, l’AANES met en garde contre un renforcement de l'EI
Trois combattantes des YPJ ont été tuées dans le véhicule visé par une frappe de drone turque à Kobanê, le 20 avril.

Dans un communiqué concernant les attaques de la Turquie dans le nord et l’est de la Syrie, l’AANES met en garde contre un renforcement de l’organisation terroriste EI.

« Dimanche dernier, l’État islamique (EI) a appelé ses partisans, via Telegram, à reprendre les attaques en Europe. L’Administration autonome du Nord et de l’Est de la Syrie (AANES) y voit un lien avec l’agression turque. Dans le contexte critique de la guerre en Ukraine qui affecte le monde entier, l’État turc poursuit ses attaques brutales sur le nord-est de la Syrie, sous les yeux de la communauté internationale », a déclaré l’AANES.

« La Turquie viole l’intégrité territoriale de la Syrie et bombarde notre région, poursuit le communiqué. Tout récemment, trois combattantes des YPJ [Unités de protection féminine] ont été tuées lors d’une attaque ciblant le véhicule dans lequel elles se trouvaient. Deux jours plus tard, le centre de Kobanê a été bombardé. »

Dilar, Ronahî et Kobanê : tels sont les noms des trois combattantes kurdes tuées mercredi 20 avril dans la frappe de drone turque. Dilar Heleb était membre de longue date du commandement des YPJ, tandis que Ronahî Kobanê avait participé aux combats contre l’EI à Kobanê et Raqqa. La plus jeune, Kobanê, avait rejoint les YPJ en 2020.  lors d’une bataille d’un an en 2019, ont été ciblées pour être assassinées par le gouvernement d’Erdogan. Depuis début 2022, neuf personnes ont été tuées par la Turquie et 28 autres blessées dans 30 frappes de drone dans le nord de la Syrie.

Selon l’administration autonome, la Turquie veut déstabiliser la région à travers ces attaques récurrentes : « Erdogan essaie de faire croire à l’opinion publique que la Turquie est menacée à ses frontières. Il mène la même politique au Sud-Kurdistan et à Shengal dans le nord de l’Irak. Cette situation prépare le terrain pour le retour de l’EI et renforce les forces mercenaires que la Turquie utilise pour mettre en œuvre sa politique d’occupation en Syrie. »

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