Lors de l'audience du procès d’Ayşe Gökkan, la police intervenant à la demande du président du tribunal a brutalisé les avocats de la défense
Accusée d'être membre d'une organisation terroriste, la porte-parole du Mouvement des Femmes libres (TJA), Ayse Gökkan, est détenue depuis janvier 2021

Lors de l’audience du procès d’Ayşe Gökkan, la police, intervenant à la demande du président du tribunal, a brutalisé les avocats de la défense avant de les expulser de la salle.

La 22e audience du procès contre la porte-parole du Mouvement des Femmes libres (TJA), Ayşe Gökkan, accusée d’être membre d’une organisation terroriste, s’est tenue lundi devant la 9e cour criminelle de Diyarbakır, en présence de plusieurs associations de femmes.

Durant la plaidoirie des avocats de la militante kurde, le président du tribunal leur a coupé la parole, disant : « Ce que je dis est appliqué ici. Ne dépassez pas vos limites ».

Après cet incident, Nahit Eren, président de l’association du barreau de Diyarbakir, et d’autres membres du barreau ont cherché à négocier avec le président du tribunal. Mais celui-ci a refusé de les écouter et demandé à la police de les faire sortir de la salle. Alors que les avocats protestaient contre l’attitude du juge, ils ont été brutalisés par les policiers, avant d’être expulsés de la salle.

Par ailleurs, la police a tenté d’arrêter Vedat Gökkan, frère d’Ayşe Gökkan, mais en a été empêchée par les personnes présentes dans la salle.

Suite à l’intervention violente de la police, la sœur de Mme Gökhan, Mihrican Gökkan, a perdu connaissance et a été conduite à l’hôpital.

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