Lundi 6 février, un violent tremblement de terre a frappé le nord du Kurdistan et le Rojava, causant des milliers de morts
Dans la ville kurde d'Adiyaman très durement touchée par le séisme du 6 février

Lundi 6 février, un violent séisme a frappé le nord du Kurdistan (Turquie) et le Rojava (Kurdistan occidental – Syrie), causant des milliers de morts, détruisant des milliers de bâtiments et faisant d’innombrables sans-abris. Les Amitiés kurdes de Bretagne (AKB) se sont immédiatement mobilisées et ont répondu dans l’urgence par l’envoi d’une délégation et par un appel aux dons.

Des initiatives diverses ont été prises comme celle de l’antenne des AKB du Finistère qui est allée sur les marchés de Brest, à la rencontre du public. Un public qui a répondu généreusement.

Envoi d’une délégation : créer les liens durables

A la question, légitime, « doit-on envoyer une délégation ? », les AKB, qui sont aux côtés des Kurdes depuis plus de 25 ans, se devaient de répondre en manifestant concrètement leur solidarité : « nous partageons avec nos amis kurdes des bons moments, il est normal qu’on soit là aussi dans les moments difficiles » dira l’un deux, volontaire pour se rendre immédiatement sur place et manifester notre empathie et notre solidarité. C’est dans les gènes de l’association d’aller sur place se rendre compte de la situation, recueillir documents et témoignages, apporter une aide concrète directement et indirectement (les dons recueillis en font partie) et tisser des liens avec des partenariats identifiés et crédibles pour travailler dans la durée.

La délégation des AKB a atterri à Diyarbakir, où elle a pu constater quelques immeubles effondrés derrière la mairie, avant de prendre la route pour Adiyaman, ville préfectorale de 300 000 habitants d’une des régions les plus durement touchées par le séisme.

La délégation s’est immédiatement rendue au Centre culturel alévi, transformé en centre de secours : c’est le lieu stratégique au cœur du dispositif où se retrouvent toutes les organisations non-gouvernementales, organisations de la société civile et syndicats, dont Eğitim Sen (Syndicat des travailleurs de l’éducation et des sciences), l’une des branches de la confédération des syndicats des travailleurs du service public (KESK) affiliée à la confédération des syndicats des travailleurs du service public (CES). KESK, bien connu des AKB, est considéré comme l’un des syndicats des plus combatifs en Turquie.

Un rapport complet sera publié au retour de la délégation, avec comme corollaire des initiatives à concrétiser. Qu’on se le dise : tout sera fait pour que l’élan du cœur ne soit pas éphémère.

André Métayer

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