La campagne pour « la paix au Kurdistan » célèbre l'anniversaire d'Ocalan

À l’occasion de l’anniversaire d’Abdullah Öcalan le 4 avril, la campagne pour « la paix au Kurdistan » a fait la déclaration suivante : « Une année de plus, où Abdullah Ocalan passe son anniversaire en prison. Depuis 21 ans, le leader du peuple kurde est confiné, isolé et privé de ses droits fondamentaux. L’emprisonnement d’Abdullah Ocalan est un acte d’accusation non seulement contre l’État turc mais aussi contre les autorités européennes et internationales. Abdullah Ocalan est peut-être emprisonné physiquement, mais la puissance de sa pensée, les leçons qu’il a apprises et les leçons qu’il a données se propagent dans le monde entier. »

Dans la déclaration, il a été rappelé qu’ « en procédant à l’arrestation d’Abdullah Ocalan, l’État turc et ses conspirateurs espéraient soumettre le peuple kurde mais c’est le contraire qui s’est produit: ils ont continué à résister et à développer leur lutte. Leur influence grandit au milieu des souffrances et des sacrifices des Kurdes et de tous les peuples du Moyen-Orient. Avec les années, il devient de plus en plus évident que l’emprisonnement d’Abdullah Ocalan et la répression du peuple kurde sont liés. Il en va ainsi de la liberté d’Abdullah Ocalan, de la démocratie et de la paix pour les Kurdes. Abdullah Ocalan fait partie intégrante du début d’une résolution du conflit interminable dans tout le Moyen-Orient. »

« Les idées d’Abdullah Ocalan et son analyse du monde dans lequel nous vivons donnent un aperçu profond des dilemmes auxquels nous sommes confrontés collectivement. Maintenant, plus que jamais, nous avons besoin de ses idées et de cette analyse pour nous aider à restaurer l’humanité et à améliorer notre relation avec la nature. 

Le gouvernement turc a démontré qu’il est un élément volatil et dangereux au Moyen-Orient. L’oppression avec laquelle il traite les Kurdes en Turquie, en Syrie et partout ailleurs est désormais dirigée contre une grande partie de la société turque. Toute opposition et critique est supprimée et criminalisée. Toute expression de l’autoreprésentation kurde est rejetée et les maires et les élus sont emprisonnés. Les politiques nationales chauvines et racistes sont tournées vers l’étranger, le président Erdogan ayant recours aux menaces et à l’extorsion comme position de politique étrangère. La guerre de l’État turc contre les Kurdes se transforme en hostilité dirigée à travers la région et la Méditerranée. » précise la déclaration.

L’absence de résolution du conflit kurde, d’après la campagne « paix au Kurdistan », « n’est pas seulement un facteur majeur contribuant à la crise du pays. Il est en grande partie la principale source de cette crise. L’objectif d’éliminer le mouvement politique kurde indépendant était le principal motif de l’intervention fatale de la Turquie en Syrie, mais cette politique a échoué. Elle n’a pas apporté de sécurité durable au pays, comme l’avait imaginé Erdogan. Elle a, en réalité, déstabilisé la région et alimenté les conflits régionaux. »

« Dirigée par Erdogan et son refus d’adopter une approche conciliante, la répression contre les Kurdes a continué. Son manque de vision contraste fortement avec l’approche visionnaire adoptée par Abdullah Ocalan. Abdullah Ocalan a cherché à plusieurs reprises à parvenir à une résolution pacifique sur la question kurde en Turquie et au Moyen-Orient. Les gouvernements turcs ont rejeté les approches d’Ocalan et ses efforts pour une réconciliation. Cette attitude n’a entraîné que la guerre et la misère. »

Et la déclaration de conclure : « Nous célébrerons l’anniversaire d’Abdullah Ocalan avec le peuple kurde et en réaffirmant son rôle vital dans la recherche de la paix et l’importance centrale de ses idées politiques pour faire face à l’énorme crise mondiale à laquelle nous sommes tous confrontés aujourd’hui. La vie d’Abdullah Ocalan et son esprit de résistance sont une inspiration. Ils sont une inspiration pour le peuple kurde et pour tous ceux qui veulent voir la paix et la démocratie, la croissance et l’harmonie. Si nous voulons aller de l’avant, Abdullah Ocalan doit être libéré. »

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