HDP : Erdogan ne réussira pas à réduire au silence la presse libre
L'édition paru le lendemain de l’attaque avec le titre « Ce feu vous brûlera aussi ».

Le HDP a publié une déclaration pour la commémoration du 25ème anniversaire de l’attentat à la bombe qui a visé le journal Özgür Ülke, le 3 décembre 1994.

Azad Baris, co-président du service Presse, Diffusion et Propagande du HDP, a rappelé qu’en ce jour du 3 décembre 1994, les locaux appartenant à Özgür Ülke (Pays Libre), un quotidien indépendant kurde, avaient été bombardés.

Un membre de l’équipe du journal, Ersin Yildiz, avait perdu la vie au Bureau Central d’Özgür Ülke à Istanbul, alors que le bureau à Ankara avait été détruit. Un camion chargé d’explosifs avait explosé sous le pont, blessant 23 journalistes et membres de l’équipe. De plus, 23 journalistes avaient été arrêtés.

L’enquête qui s’en est suivie, menée par les autorités turques, avait échoué à faire la lumière sur l’affaire. L’attaque s’était produite juste après que la Première Ministre de l’époque, Tansu Ciller, eut affirmé qu’il fallait « se débarrasser d’Özgür Ülke ».

La Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) avait condamné la Turquie mais personne n’a jamais été accusé ni arrêté suite à cette attaque.

Bien que durement touché, Özgür Ülke n’a jamais cessé de diffuser. Grâce à un grand élan solidarité, le journal a pu paraître dès le lendemain de l’attaque. Le gros titre mentionnait : « Ce feu vous brûlera aussi ».

Baris a déclaré : « Ciller a échoué. Elle n’a pas pu réduire au silence la presse libre. De la même façon, aujourd’hui, Erdogan et son administration échoueront également. Nous en sommes convaincus car nous connaissons bien la lutte et l’engagement des journalistes, qui – malgré toutes les attaques – travaillent obstinément et avec détermination pour diffuser la vérité. »

Et le cadre de l’HDP d’ajouter : « Attaquer la presse, c’est attaquer la société ; défendre la presse libre, c’est défendre le droit de la société à connaitre la vérité et à recevoir l’information. En tant que société, nous demandons à connaître la vérité. »

Baris, faisant référence à la récente vague d’arrestations de journalistes, a aussi souligné que « le fait que les journalistes de la presse libre, comme Berivan Altan, Sadık Topaloğlu et Sadiye Eser, soient détenus en ce jour d’anniversaire de l’attentat d’Özgür Ülke confirme que l’AKP essaye de préserver ce passé sombre. »

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