Périmètre de sécurité après des agressions au couteau à Turku, en Finlande, le 18 août 2017-Lehtikuva/AFP / Roni Lehti

La police finlandaise ignorait toujours les motivations du suspect arrêté après avoir poignardé à mort deux personnes et blessé six autres dans la ville portuaire de Turku (sud-ouest de la Finlande).

“Il y a huit victimes dans l’attaque au couteau. Deux morts et six blessés”, a écrit sur Twitter la police de la région. Une victime est morte sur place et l’autre à l’hôpital.

La police a précisé lors d’une conférence de presse que l’une des victimes avait été attaquée alors qu’elle portait secours à une autre sur la place du Marché au centre de la ville. “L’assaillant a ensuite quitté la place vers une rue très fréquentée et poignardé plus de gens”, a ajouté un porte-parole de la police. “A ce moment de l’enquête, nous ne pouvons pas dire s’il s’agit d’un acte terroriste”.

L’arme, un couteau, a été saisie lors de l’arrestation du suspect, qui a été blessé par balles à la cuisse.

La police l’a décrit comme “un homme jeune d’origine étrangère”, sans donner d’autres détails. Les policiers ont indiqué travailler en coopération avec les services de l’immigration finlandais, mais son identité n’a pas été établie.

D’éventuels complices recherchés

L’attaque a été vraisemblablement le fait d’un seul homme, mais les forces de l’ordre recherchaient cependant d’éventuels complices.

La police a appréhendé l’assaillant à peine vingt minutes après l’attaque, qui a eu lieu en plein coeur de Turku peu après 16h00 (13h00 GMT), au lendemain de l’attentat sanglant revendiqué par le groupe Etat islamique (EI) à Barcelone.

Selon les témoignages, des passants se sont immédiatement précipités pour aider les victimes. “J’ai vu une vieille dame (…) elle avait du sang partout sur le corps”, a raconté à l’AFP Wali Hashi, présent sur les lieux. “J’ai tenté de l’aider (…), je l’ai mise sur le côté”, a-t-il dit, précisant que la victime avait été blessée au niveau du cou.

Le quotidien de la ville, Turun Sanomat, a publié sur son site internet des images d’un corps recouvert d’un drap blanc.

Il est “difficile de comprendre qu’une telle violence ait pu se produire à l’échelle de Turku. De tels événements, qui ont été trop fréquents en Europe et dans le monde, sont maintenant arrivés ici, ce qui nous effraie également”, a déclaré dans un communiqué Aleksi Randall, maire de cette ville d’environ 185.000 habitants.

L’Union européenne “condamne fermement” cette attaque, a fait savoir le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker.

Risque ‘élevé’ d’attaque

“Le gouvernement suit de près la situation à Turku et l’opération de police en cours”, a écrit le chef du gouvernement finlandais Juha Sipilä sur Twitter.

Selon la chaîne de télévision MTV3, la police a renforcé la sécurité à l’aéroport d’Helsinki, à 140 km à l’est de Turku, et dans les gares du pays.

La police nationale, en état d’alerte, a annoncé avoir augmenté le nombre de ses patrouilles.

En juin, les services de sécurité finlandais (Supo) ont relevé d’un cran leur évaluation du risque d’attaque terroriste, annonçant avoir repéré une activité de l’EI qui pourrait viser la Finlande. Le risque, considéré jusque-là comme “faible”, est désormais “élevé”, soit le deuxième niveau sur une échelle de quatre.

En 2012, le Premier ministre de l’époque avait été approché à Turku dans la rue par un homme tenant un couteau. N’ayant pas manifesté d’agressivité et visiblement perturbé psychologiquement, cet homme n’avait pas été poursuivi.

Autrefois capitale de la Finlande et ville la plus peuplée du pays, Turku s’est effacée au XIXème siècle au profit d’Helsinki.

En juin, les services de sécurité finlandais (Supo) ont relevé d’un cran leur évaluation du risque d’attaque terroriste, annonçant avoir repéré une activité de l’EI qui pourrait viser la Finlande. Le risque, considéré jusque-là comme “faible”, est désormais “élevé”, soit le deuxième niveau sur une échelle de quatre.

En 2012, le Premier ministre de l’époque avait été approché à Turku dans la rue par un homme tenant un couteau. N’ayant pas manifesté d’agressivité et visiblement perturbé psychologiquement, cet homme n’avait pas été poursuivi.

Fin 2016, une élue municipale et deux journalistes ont été tués par balle dans une ville proche de la frontière russe, un drame illustrant le problème des armes à feu, très répandues en Finlande. Les forces de l’ordre avaient alors rapidement interpellé un homme désigné par plusieurs témoins comme le tueur.

Autrefois capitale de la Finlande et ville la plus peuplée du pays, Turku s’est effacée au XIXème siècle au profit d’Helsinki.

Source : AFP

 

Laisser un commentaire