France

On est habitué depuis quelques années à entendre les propos virulents, souvent insultants, du Président turc Recep Tayyip Erdogan à l’encontre des dirigeants européens qui osent critiquer, directement ou indirectement, sa politique. En général, ces déclarations tonitruantes ne suscitent pas les réactions auxquelles on pourrait s’attendre, soit qu’on ne les prenne pas au sérieux, soit qu’on craigne des répercussions sur les relations politiques et économiques entretenues avec la Turquie. Pourtant, la récente déclaration faite par Erdogan après qu’Emmanuel Macron ait reçu, jeudi dernier, les plus hauts représentants politiques et militaires de la Fédération du Nord de la Syrie, revêt des menaces non négligeables à l’encontre de la France.

Voici un passage de cette déclaration faite à Ankara, vendredi 30 mars, dans le cadre d’une réunion des Présidents des régions de Turquie :

« Après avoir agi de la sorte, la France n’a plus le droit de se plaindre d’une quelconque organisation terroriste, d’un terroriste ou d’un attentat terroriste. Ceux qui travaillent main dans la main avec eux [les autorités kurdes de Syrie, ndlr], ceux qui les invitent dans leur palais, vont se rendre compte, tôt ou tard, de leur erreur. Ceux qui soutiennent imprudemment les terroristes doivent se préparer à rendre compte à l’opinion publique française des conséquences de leurs actes. Ils pourront, à tout moment, rencontrer les mêmes problèmes que ceux auxquels nous sommes confrontés actuellement. Je ne sais pas ce que nous pouvons dire de plus pour leur faire comprendre que nous ne plaisantons pas, que nous n’avons aucune tolérance concernant ce sujet. Ceux qui ont envoyé les voyous de leurs pays dans les rangs de Daesh, se débarrassant d’eux en toute connaissance de cause, se demandent aujourd’hui ce qu’ils peuvent faire avec ces terroristes professionnels qui sont retournés chez eux.
Nous espérons que la France ne demandera pas l’aide de la Turquie lorsque, encouragés par sa politique, les terroristes fuyant la Syrie et l’Irak trouveront refuge chez elle. »

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