Lors d’une conférence de presse au sénat français, le 1er décembre 2022, Laurence Cohen, Sénatrice du Val-de-Marne, a annoncé la composition d’une délégation pour le Rojava pour le début de l’année 2023. « Malheureusement la situation s’est aggravée, » disait-elle, « et Erdogan, profitant ce ce qui se passe en Ukraine, et avec les regards braqués plutôt sur l’Ukraine que sur la Turquie, bombarde les infrastructures, des écoles et des hôpitaux. »

Lors d’une conférence de presse au sénat français, le 1er décembre 2022, Laurence Cohen, Sénatrice du Val-de-Marne, a annoncé la composition d’une délégation pour le Rojava pour le début de l’année 2023. “Malheureusement la situation s’est aggravée,” disait-elle, “et Erdogan, profitant ce ce qui se passe en Ukraine, et avec les regards braqués plutôt sur l’Ukraine que sur la Turquie, bombarde les infrastructures, des écoles et des hôpitaux.” 

Nassimah Dindar, Sénatrice de la Réunion pour le parti centriste UDI, joint la délégation “surtout pour aller à la rencontre de ses femmes, de ce qui a été mis en place comme exemple de démocratie participative dont toute la région a besoin. Beaucoup de parlementaires sont solidaires de cet initiative”, disait-elle, “qui va se rendre sur le terrain et qui vont voir de près ce qu’on entend de très loin, c’est-à-dire le danger de ceux de Daesh emprisonnés, mais qui, à cause des bombardements, pourraient s’enfuir et être de nouveau un danger pour l’Europe aussi.” 

Rémi Féraud, Sénateur de Paris pour le Parti Socialiste regrettait qu’il y a une tentation d’abandonner les Kurdes. “Le président turc Erdogan utilise le chantage vis-à-vis de l’ensemble des pays concernés, les Américains, les Européens, les Français et même les Russes,” disait-il. “Ce serait une faute morale vis-à-vis de nos amis et nos alliés kurdes indispensables dans la lutte contre le djihadisme. Ils l’ont été, ils le restent et nous en auront besoin à l’avenir. Nous avons vu les conséquences dans le nord et l’est de la Syrie d’avoir laissé l’armée turque et ses supplétifs islamistes occuper Afrin et procéder ensuite à un nettoyage ethnique.” 

Pierre Laurent, Sénateur de Paris pour le Parti Communiste rappelait les initiatives précédentes, déjà prises contre l’agression du Président turc Erdogan. “La Turquie a décidé de franchir un pas supplémentaire. Nous le redoutions. C’est pour cela qu’il y a quelques mois 102 parlementaires ont signé une tribune pour alerter contre l’agression d’Erdogan. Malheureusement Erdogan est en train de passer outre avec des bombardements sur le Nord et l’Est de la Syrie. Si nous laissons faire, Erdogan veut entreprendre une offensive terrestre. Il y a des villes symboles de la résistance kurde contre Daesh comme Kobane, qui sont actuellement bombardées.” 

Les Sénateurs demandent d’être accueillis par la Ministre française des Affaires étrangères pour obtenir un soutien officiel du gouvernement contre l’aggression par Erdogan des Kurdes en général et du Rojava en particulier. Une délégation multi-partite va partir début janvier. En plus des quatre sénateurs de différents partis, une élue du parti écologiste EELV joindra aussi la délégation. D’autres pourront suivre. Les membres de la délégation essaient d’obtenir un véto international sur tout type d’opération terrestre de l’armée turque en Syrie et en Irak. “Nous constatons que les appels à la retenu sont bien insuffisants par rapport à la situation,” disait Rémi Féraud. 

Pour Laurence Cohen, des expériences démocratiques très fortes sont mis en oeuvre “dans une région très tourmentée, dans le respect de chacun, dans un vivre ensemble réel quelque soit l’origine, l’égalité entre hommes et femmes. Ce sont des exemples pour tout progressiste et démocrate.” Et elle concluait en disant: “Ce qui est visé aussi n’est pas seulement d’occuper des territoires, d’asservir les Kurdes, mais c’est aussi mettre à mal cette volonté démocratique.” 

UNE INVESTIGATION INTERNATIONALE SUR L’UTILISATION D’ARMES CHIMIQUES PAR LA TURQUIE DANS LE NORD DE L’IRAQ

Pour conclure, Pierre Laurent annonçait qu’ils demandent une investigation internationale. “Il y a des allégations de plus en plus nombreuses sur l’utilisation par la Turquie d’armes chimiques à la frontière notamment dans le nord de l’Iraq. Nous voulons que la France soutienne cette demande d’enquête internationale.” 

Par Chris Den Hond

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