À ce jour, l’agression militaire turque sur le nord de la Syrie a tué au moins 40 personnes. Les FDS ont publié le bilan de mardi
Deuxième attaque aérienne sur Teqil Beqil, près de Dêrik, dans la nuit de samedi à dimanche. Onze civils avaient perdu la vie lors de ces attaques.

À ce jour, l’agression militaire turque lancée samedi soir sur le nord de la Syrie a tué au moins 40 personnes, dont 13 civils. Les FDS ont publié ce matin un bilan de la journée de mardi, indiquant notamment que les forces turques avaient bombardé une école à Kobanê et largué une bombe au phosphore sur un village du district de Shera, dans la région d’Afrin.

La Turquie a lancé, dans la nuit de samedi à dimanche, une agression militaire d’envergure contre les régions du nord et de l’est de la Syrie. Les attaques se poursuivent depuis, avec des avions de chasse, des drones, et de l’artillerie lourde, ciblant particulièrement les infrastructures civiles, telles que les hôpitaux, les puits de pétrole, mais aussi les établissements et les zones d’habitation civils. Elles couvrent toute les zones frontalières contrôlées par l’Administration autonome du Nord et de l’Est de la Syrie (AANES), de Shehba, à l’ouest, jusqu’à Dêrîk à l’est, en passant par Kobanê.

Le bilan publié par les Forces démocratiques syriennes (FDS) pour la journée de mardi fait état de 6 frappes aériennes, 6 frappes de drone et 82 attaques à l’artillerie lourde, précisant que 590 obus sont tombés dans les zones visées et que 45 sites d’infrastructure civile – dont des hôpitaux, des stations-service et des champs de pétrole – ont été ciblés. 

Selon les FDS, une bombe au phosphore a été larguée sur le village de Tat Marash, dans le district de Shera, au sud d’Afrin. 16 attaques au total ont visé la région, tuant un soldat du régime de Damas.

Images des frappes sur le district de Shera, dans la région-sud d’Afrin

La région de Shehba, qui abrite de nombreux déplacés d’Afrin depuis l’occupation de cette région par la Turquie en mars 2018, a été particulièrement visée par l’armée turque, avec 43 attaques sur plus de 36 sites et villages. Les bombardements ont ciblé notamment une route, un barrage et un aérodrome, tuant deux soldats des forces gouvernementales de Damas et en blessant deux autres.

À Kobanê, la ville martyre connue pour sa résistance et sa victoire contre l’État islamique (EI) en 2014-2015, une frappe aérienne a touché le centre-ville et 8 autres des zones périphériques. Là encore, des établissements civils, notamment un centre de santé et une école, ont été ciblés.

Les bombardements turcs ont également visé la région de Manbij qui a subi deux attaques et été témoin de vols de drones.

Dans la région de Hassaké, plus à l’est, les FDS font état de 4 frappes aériennes, dont un raid sur une base conjointe des unités antiterroristes des FDS (YAT) et de la Coalition internationale. Deux combattants des YAT sont tombés sous les bombes turques et trois autres blessés.

La ville de Qamishlo, l’une des plus grandes de la région, et ses environs ont été visés par deux frappes de drones. La première a ciblé le champ pétrolier d’Aouda et la seconde un champ pétrolier près du village de Laylan, à 7 km au sud-ouest de la ville de Tirbê Spî. Concernant les victimes, le bilan des FDS indique qu’un soldat du régime de Damas a été blessé par balle par un sniper turc près du poste frontière entre Nusaybin et Qamishlo. 

L’aviation turque a mené également des raids dans la région de Deir ez-Zor, à 70 km de la frontière.

Photo de couverture : Deuxième attaque aérienne sur Teqil Beqil près de Dêrik dans la nuit de samedi à dimanche. Onze civils avaient perdu la vie lors de ces attaques. | Source de l’image : YPJ

Laisser un commentaire