Tandis que la tentative d’invasion de l’Etat turc à Afrin est à son 27ème jour, une question reste en tête, pourquoi la Russie a-t-elle donné son accord pour l’offensive de l’armée turque à Afrin ?

Bien qu’elle souhaiterait mettre fin aux relations turco-américaines, la Russie a priorisé les intérêts économiques avec la Turquie pour obtenir de nombreuses concessions.

Depuis le début des attaques à Afrin, de multiples accords économiques ont été signés entre Moscou et Ankara.

Les entreprises turques représentent 49% des investisseurs du projet de centrale nucléaire turco-russe d’Akkuyu, projet d’une valeur de 22 milliards de dollars. Le lancement d’un premier réacteur d’Akkuyu est prévu « en 2023, pour le centenaire de la République de Turquie » avait déclaré Kirill Komarov, premier adjoint au directeur général du groupe Rosatom. Du côté russe, ce projet jouait un rôle crucial pour la normalisation des relations turco-russe.

Puis un accord pour l’expédition des hélicoptères russes Ka-32 en Turquie a été signé.

De plus, Emirates NBD, qui est une banque basée à Dubaï, a entamé des négociations pour acquérir des actions de Denizbank (turc) qui est une filiale de Sberbank (russe).

Selon les données publiées en novembre 2017, le volume des échanges entre la Turquie et la Russie a atteint 20 milliards de dollars.

Depuis novembre 2017, le nombre de touristes russes qui se sont rendus en Turquie a battu un record avec plus de 4 millions 650 000 visiteurs.

Aujourd’hui la Russie souhaite bloquer les kurdes entre deux pays : la Turquie ou la Syrie. Il y a 70 ans pour le pétrole de la région caspienne, la Russie avait stoppé son soutien à la République kurde de Mahabad. Il y a 19 ans la situation s’est répétée, en effet la Russie avait marchandé la situation du leader kurde Abdullah Öcalan avec la Turquie pour le projet du gazoduc Blue Stream qui permet l’exportation d’une quantité importante de gaz naturel russe en passant sous la mer Noire.

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