Le proverbe kurde « Seules les montagnes sont nos amies » est affiché dans une des salles du musée de la bien macabre Prison rouge de Sulaymaniyeh. Trois mois après le référendum d’indépendance qui s’est tenu au sud-Kurdistan (Irak) le 25 septembre 2017, ce proverbe semble être plus que jamais d’actualité. Cette consultation, menée contre l’avis presque unanime de la communauté internationale a provoqué une crise diplomatique majeure, et bien plus encore.

Après avoir perdu la quasi-totalité des territoires disputés et des champs pétroliers, le sud-Kurdistan semble s’être refermé sur lui-même, et fait face aujourd’hui à de nouvelles difficultés. La situation économique -déjà difficile depuis plusieurs années, a accouché de fortes tensions sociales. Ainsi, depuis quelques semaines, dans un contexte international toujours chaotique, ce sont des manifestations hostiles aux élites politiques kurdes des deux partis historiques du pays, l’UPK et le PDK qui ébranlent le sud de la région.

C’est pourtant avec beaucoup d’enthousiasme qu’une importante partie des habitants de la région se rendaient aux urnes, ce 25 septembre. Retour sur ces quelques jours qui ont placé la question kurde au centre du monde, en compagnie d’une population qui confiait alors ses espoirs, mais aussi, déjà,  ses craintes.

Par Laurent Iban Perpigna 

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